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Odette à la pêche

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Ma maman aime bien la coupe du T-shirt Odette. La dernière fois que je lui en ai cousu un, elle a émis le souhait d'avoir une broderie, "par exemple un poisson".

Voici donc près de trois ans plus tard une nouvelle version agrémentée d'un poisson. La silhouette de la bête a été décalquée sur une faïence iranienne, le motif pseudo-glazig improvisé dans le train. C'était mon premier essai avec du stabilisateur hydrosoluble. Voir disparaître cette toile quand on plonge le tissu dans l'eau tiède est très amusant. Le sentir se ramollir au fur et à mesure qu'on brode, un peu moins. J'ai les mains moites, particulièrement quand je brode, et la peur de voir se dissoudre mon motif avant que j'ai fini de le broder a accentué le phénomène, sans cela j'aurais persévéré dans le remplissage. Une fois l'ouvrage sec, j'ai été un peu déçue : j'étais contente de ma tension avant dissolution du stabilisateur mais une fois celui-ci disparu, mes points semblaient trop lâches et discontinus. Le poisson avait l'air d'un petit squelette desséché. Pour lui redonner un peu de volume et de couleur, j'ai torsadé un nouveau brin dans les points déjà brodés. Ce n'est pas idéal, mais cela sauve les meubles.

Avec ce projet, j'espérais me réconcilier avec les tissus maille (après un traumatisme lorsque ma MAC a avalé le joli jersey rayé dont j'essayais de faire une culotte pour le recracher sous la forme d'un énoooorme noeud). Je voulais un tissu simple, sans motifs à aligner, en coton. Ce n'est pas facile de trouver des jerseys sans licornes, dinosaures ou tractopelles (!). Au troisième magasin, j'ai enfin vu ce coupon bleu tout doux et lui ai sauté dessus. Oui mais ... il est constitué de deux épaisseurs assemblées par une multitude de points invisibles. Comme une double gaze, mais en maille. Cela multiplie le nombre d'épaisseurs (à couper, à coudre), par deux. Et la probabilité de faire des horreurs par douze, au moins. Quand on repasse brutalement, comme moi, ce tissu forme de petits plis qui ressemblent à des écailles. Au vu de l'aspect abominable des marges de couture, la bande de propreté était indispensable. Je vous épargne les images des coutures d'encolure sur le devant.

Bilan : là, tout de suite, j'ai envie de dire que plus jamais je ne coudrai de maille. Mais il me reste presque 2 m de ce tissu très confortable, les T-shirts de Monsieur Algue tombent en ruine, je vais probablement y revenir un de ces jours. Quand j'aurai oublié que j'ai une dent contre le point éclair, et que j'aurai suffisamment de courage pour, enfin, me lancer dans la domestication de l'aiguille double.

 
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Commentaires

Mariquita (il y a 1 semaine, 5 jours)

J’aime la sobriété de la coupe qui permet de mieux apprécier le poisson. Très beau teeshirt.

eliflo (il y a 1 semaine, 5 jours)

Tu sembles très critique mais en tout cas, de loi, il rend bien,  y compris le poisson. Pour moi, c'est l'allure générale qui compte le plus. De belles finitions, c'est sûrement parfait,  mais si le vêtement ne tombe pas bien,  ça ne sert pas à grand chose ! 

Algue (il y a 1 semaine, 5 jours)

Merci Mariquita et Eliflo pour vos gentils commentaires ! Moi aussi j'aime bien le résultat à la fin (et ma maman était contente, ce qui est l'essentiel), mais vraiment, alors qu'avec du chaîne et trame je trouve chaque étape super satisfaisante, je crois que je n'aime pas du tout travailler le jersey. Ce qui m'embête d'autant plus que j'adore en porter ...

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