Duo en jaune
Il y a 4 ans, j'avais cousu un sac en cuir avec les moyens du bord (une machine Brother qui a ses limites), j'avais mis du fil 40 (prévu pour surpiquer des jeans) dessus, mais du polytester ordinaire dans la canette car le fil épais ne passait pas. Après trois ans de bons et loyaux services, mon sac a commencé à se découdre de partout. Et puis il était un peu trop grand à l'usage. Trouvant le cuir trop souple, j'avais donné de la tenue avec un sac en Jeffitex que j'avais intercalé entre le sac et la doublure et qui ne restait pas en place. Bref, j'ai abandonné mon sac, puis je l'ai décousu avec l'idée de le retailler et j'ai attendu une bonne année.
Le concours est venu à point nommé pour me motiver, même si là encore, j'ai pas mal reculé devant l'obstacle qui me faisait peur : coudre plein d'épaisseurs de cuir (j'ai une machine dédiée à présent, une Necchi, qui supporte le fil de canette épais, mais elle a ses limites, elle aussi). J'ai choisi cette fois un intérieur jaune et assumé mes origines bretonnes avec ce coton aux motifs de faience de Quimper. Comme j'ai recoupé le cuir à la limite des anciennes coutures, j'ai retracé un patron dans lequel les poches plaquées rentraient tout juste (ce sont ces poches, sur mesure pour les objets que je range dedans, qui ont déterminé les dimensions et la forme du sac). Cette fois, j'ai cousu la doublure avec le Jeffitex, ce qui a un peu compliqué l'assemblage final. Une fois terminé l'intérieur, j'ai laissé passer encore quelques semaines, j'avais peur d'avoir de nouveau des points sautés. En fait, la couture du cuir s'est bien passée, mais j'ai oublié bêtement de racler l'envers le long des bords avant de coudre (j'ai pourtant un outil spécial pour cela), donc je n'ai pas tenté la surpiqure au niveau des coutures, j'ai surpiqué seulement le bord devant. La bandoulière n'est pas cousue mais fixée par des vis Chicago, et doublée par un gros grain.
Le cuir est une peau de vachette pleine fleur de Déco cuir (j'avais pris, de mémoire, 30 x 40 cm et c'est largement suffisant).
Une fois mon sac terminé, j'ai hésité entre un nouvel accessoire en cuir ou un autre dans le coton imprimé. Et c'est la deuxième option qui a gagné, simplement parce que la charnière de ma boîte à lunettes a cassé : il me fallait d'urgence un nouvel étui, de préférence plus léger et moins encombrant que la boîte. J'avais le fermoir depuis des années et le patron de Sacôtin dans mon ordinateur. J'ai enduit le tissu avec de l'odicoat pour qu'il se salisse moins et doublé l'étui avec de la serviette microfibre (au temps des anniversaires de copains de mes enfants, j'ai offert beaucoup de pieds-au-sec et j'ai encore plusieurs serviettes de toutes les couleurs achetées en promo). Le fermoir est recouvert d'une chute de jean. J'ai inséré entre l'extérieur et la doublure une couche de mousse pour soutien-gorge, ainsi les lunettes sont mieux protégées. Le plus difficile a été de remettre la petite vis de la charnière, il m'a fallu sortir le marteau !
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Cet imprimé bol breton comme c'est génial une fois cousu en intérieur de sac ou accessoire! J'adore!
L'ensemble est magnifique et en plus tu fais du neuf avec du vieux : bravo !
L'ensemble est vraiment joli. Bravo!
C'est très mignon ! Et au passage, tes explications expliquent aussi pourquoi coudre des sacs, ça ne tombe pas sous le sens pour tout le monde :).