Un petit goût de pro

Appel aux micro-entrepreneuses

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Essamra (il y a 8 ans, 7 mois)

Bonjour,

J'aimerais avoir les retours d'expérience, pour celles qui se sont lancées dans cette aventure.
Etes-vous déçues, satisfaites, quelles difficultés majeures avez-vous rencontrées, les obstacles insurmontables (ou pas) , les déceptions ou bien les joies inattendues . Pouvez-vous vivre de votre entreprise, en dégagez-vous un revenu appréciable, quels seraient les conseils que vous donneriez?
Certaines d'entre vous ont-elles fait appel à un concepteur de site web, ou bien avez-vous utilisé des plate-formes de vente ? Bref, je veux tout savoir ;-)
Je remercie d'avance toutes celles qui voudront bien se fendre d'une petite bafouille !
En un mot, le jeu en vaut-il la chandelle?

la commandeuse (il y a 8 ans, 7 mois)

Bonjour,
Je ne sais pas exactement ce que tu veux faire comme activité mais je peux te donner un petit retour sur mon expérience. Je suis en auto-entreprise pour une activité de styliste free-lance c'est à dire que je fais des dessins de vêtement ou d'imprimés sur ordinateur et que tout est dématérialisé. Pour moi, l'activité permet de travailler sans avoir trop de charges (ursaff, impôts et retraite) mais je pense que c'est parce que je n'ai aucune autres charges (pas d'achats de matériel). Dans le cas où ce n'est pas le cas je ne pense pas que cela soit avantageux car aucun frais (achats ou loyer) ne peut être retirée des montants gagnés pour arriver à ce que tu paye en charge.
Pour moi c'est un statut qui ne doit être que temporaire car même si tu ne paye des charges que sur ce que tu gagne réellement, il y a d'autres avantages à créer une société.

Essamra (il y a 8 ans, 7 mois)

Merci à toutes les deux ! Personnellement, je n'ai besoin ni de formation , ni de louer un local, et je possède déjà les machines nécessaires à mon activité.
Mon seul "hic", pour l'instant, c'est de chercher des fournisseurs en gros, car ma région est très très pauvre , et je vais devoir aller sur Paris , mais ça n'est pas un problème pour moi.
Je viens de déposer ma marque à l'INPI, et je souhaite vraiment rester au stade de la micro entreprise, car le marché que je vise est un marché de niche .

FilleFutile (il y a 8 ans, 7 mois)

Perso je me sers de mon statut AE comme d'un fourre-tout expérimental. (couture à façon, retouche, création-vente d'objet)

Mes freins : habiter dans une région sinistrée démographiquement et économiquement. Pour la couture et la retouche, c'est bouché. (j'ai testé un an, c'est la cata) Pour la vente, il faut se déplacer énormément, markéter à mort, et il est difficile de se créer un réseau.
L'achat de fournitures, c'est internet, ou la grande ville pour le dépannage.

Pour le site web, conçu moi-même. Se renseigner auprès de la CMA, qui propose des cours variés. A l'époque, j'ai pu bénéficier d'une formation pour faire moi-même mon site (sous WP). Elles peuvent être gratuites, ou contre une somme raisonnable. Il peut aussi y avoir ces mêmes formations via des organismes d'accompagnement à la création d'entreprise.
J'utilise par ailleurs les plateformes existantes (ALM, esty) car le référencement est top, et que la clientèle potentielle est énorme. (mais surtout comme vitrine facile)

Pour les fournitures en gros, tout dépend de tes quantités, et de ce que tu cherches. Les fournisseurs demandent de gros minima. Les grossistes aussi, dans une moindre mesure, mais ils n'aiment pas trop les AE, les commandes ne sont souvent pas assez élevées pour justifier le déplacement d'un commercial.
Et sinon comme tu l'as dit toi-même, il y a Paris. C'est ce que font la plupart de mes collègues ici. Ca permet d'acheter à son rythme, même si ça n'est pas très économique.

(et pour répondre à une des premières questions posées, comme joie inattendue : un client anglais qui m'apporte à retoucher ses habits "de luxe", dont le dernier, un costume Smalto ; double plaisir : voir des vêtements hors du commun, et avoir sa confiance pour opérer sur plusieurs milliers d'euros)