Pour le nom des tissus on y arrive, le gros souci des bouquins en anglais c'est que leurs listes de fournitures quand il y en a sont des références étrangères. Il y en a plein dans le livre de Coffin sur les chemises...
L'entoilage collant reste bien pratique, mais j'avais déja abandonné le non-tissé dont je trouve l'effet détestable même si on arrive à éviter les bulles, et je me suis mise à utiliser de préférence l'entoilage maille même sur des CT . Manque de bol j'ai acheté de l'entoilage à coudre sur eBay et ce n'est que du papier, de quoi faire des accessoires à la rigueur...Autant dire que ça ne sert à rien pour moi qui n'en fabrique pas.
En progressant en couture j'ai envie de travailler des matières nobles, et tartiner de la colle sur une belle laine ou une soie souple j'ai vraiment du mal.
Pour la veste en cours qui est un semi-test je vais faire avec des tissus que j'ai. Pour le super manteau ( pas ma faute si dans le coin, les cours de coutures sont chers et sans interêt) je vais attendre les conseils de Stragier. Pour celles qui cherchent du fil fin fin il y a le Gûtermann Scala* qui est quasiment invisible et reste solide même dans sa version la plus mince. Ou la soie naturelle (parfois la viscose ou le mélange soie-coton sont baptisés soie) qui est très solide même en faible épaisseur. La viscose est jolie pour broder mais beaucoup moins solide.
*J'ai un cône de Scala 280, ça fait 20 km dans un un cône de taille normale...Et bien que ça soit plus prévu pour surjeter, ça tient très bien pour coudre donc pour piqueter, surtout en version incolore, ça ne devrait pas se voir.
Bonjour, je suis cette discussion qui m'intéresse particulièrement. J'ai l'intention de faire ce manteau, avec ce tissu, mais j'ai peur que ce soit trop mou. Aussi j'ai pensé faire une triplure, mais je ne sais comment faire et quel triplure prendre.
Lorsque vous parlez de "picotage" cela correspond-il à faire des points invisibles sur l'endroit du tissu, afin de le plaquer sur tout le morceau avant assemblage ?
@laetitia c'était la toile de coton rigide ici . Elle est assez épaisse (et bien rigide - logique vu son nom...), n'hésite pas à demander à Stragier des conseils, c'est eux qui m'avaient recommandé ça pour la chemise de mon père. J'aurais trouvé ça un peu trop rigide pour moi, je préfère mes cols et poignets de manches plus souples, donc tout est aussi question de goût/préférences au porter :-) .
En fait il y a une différence entre les triplures qui servent de soutien à tout le tissu soit pour donner de la "main" si le tissu est mince, ou de la stabilité si c'est déformable ou du tombé si le tissu est raide...Voire tenir chaud ! Et les renforts d'entoilage qui sont situés aux points critiques pour raidir et donner du ressort. Pour ce que m'en disent mes autopsies de vêtements anciens, les triplures de la première sorte sont cousues par les bords et l'ensemble traité comme un seul tissu. Les renforts sont cousus avec des points chevrons dans l'épaisseur du tissu. Mais je n'ai qu'une vision bien limitée de la chose car je n'ai pas accès à toute les sortes de vêtements anciens.
@fille futile : contrairement à toi, nous avons reçu un acceuil sérieux par une personne compétente. Ils ont un service après-vente impeccable. J’ai acheté un métrage de laine pour coudre un pantalon. Rentrant à la maison ( je n’habite pas Paris, ) j’ai étendu le tissu et horreur, un défaut. Une photo, un email et par retour, ils m’ont envoyé leur adresse à imprimer et coller sur l’emballage pour ne pas payer les frais de port. Ils m’ont renvoyé le même métrage sans défaut et sans frais. Honnête et sérieux. Le prix est en fonction et c’est logique.
J'ai un livre "où il y a des photos des différences de tombé de jupe avec/sans triplure (backing)." C'est Finitions haute-couture de Lynda Maynard chez tutti frutti. Il y a beaucoup de choses sur les doublures, triplures, les différents tissus et les finitions.
@Genov Oui c'est celui là, mais j'ai du mal le ranger car il n'est pas avec le reste. Ce livre donne beaucoup de "trucs" mais ce n'est pas mon préféré car il ne fait pas tout l'accompagnement d'un projet comme le livre de Cabrera et est moins pointu/luxueux que celui de Claire Shaeffer...Mais ce sont de bon livres et il y a de quoi apprendre dedans même si on ne fait pas tout bien pour un premier projet. J'ai de nouveau regardé Vintage tailoring. Le contenu est bon avec des photos bien explicites mais je n'ai pas apprécié la police trop petite et fine ! Dans le fond je n'ai peut-être pas d'assez bon yeux pour faire ce genre de travaux.
Il arrive aussi que Stragier se trompe, j'ai commandé de l'entoilage laine et vérification faite, c'est viscose coton pas un poil de mouton. Le vendeur était désolé de l'erreur sur le site, j'ai un bon d'achat du coup et je vais tenter ma chance avec le "chameau" si c'est du crin de cheval sinon, je cherche autre chose...
Bon la suite : comme je trouvais mon lainage de veste un peu mou j' ai ajouté aux devants du coton un peu raide (de ma pile de test). Je ne savais pas si je devais le traiter en triplure ou en renforcement...Le patron dit juste de l'attacher par les coutures, mais "je ne le sentais pas" alors j'ai bâti ( machine : fil à bâtir point très long et tension faible ) autour en deça de la marge de couture et piqueté. Vu la forme de la veste qui n'a pas de revers défini je ne savais où m'arrêter alors j'ai tout piqueté. C'est long, pas désagréable à faire. Sur la version manteau je m'arreterais avant, d'autant que je n'ai fait qu'un des deux devants. Le résultat est correct visuellement (grâce au tweed, on ne voit pas les picotages) mais si ça a gagné de la "main" le coton ne donne pas de ressort. Je pense que surtout avec un tissu et un entoilage plus ferme, on peut se contenter d'attacher les contours et des lignes. J'ai coupé les bords de l'entoilage pour ne pas épaissir les coutures (mon patron n'enlève que certains angles). Emprunt à la méthode tailleur je vais mettre du ruban de twill sur le bord du devant pour lui donner un aspect plus net. Ni bouquin ni vidéo ne peuvent donner le toucher d'un entoilage, il faudrait vraiment apprendre sur pièce et tâter.
Une substitution qui est bonne à faire , quand on en vient au montage des manches : l'intérieur d'une cravate donne tout à fait la même sensation que de la cigarette de manche.
je découvre ce sujet de discussion bien tard. Mais au cas-où je répondrais ce que j'ai eu l'occasion de faire. Lorsque je fais des costumes anciens (type vestes) j'utilise systématiquement une toile de coton épaisse (et sans après) pour tripler mon tissus. Je ne fais pas systématiquement de picotage, par contre je surfile souvent mon tissu extérieur avec la toile, et j'ajoute ensuite éventuellement une doublure.
Lorsque je travaille de la soie (sauf quand je veux faire un jeu de transparence) j'utilise systématiquement un petit coton (popeline ou voile de coton) pour éviter que ma soie ne travaille trop.
Pour ceux qui tombent A-M-O-U-R-E-U-X d'un tissu, aussi pour ceux qui en recherchent un en particulier ( impossible à trouver dans la boutique du coin) et qu'il leur faut absolument ! Pour en savoir plus sur la qualité... bref tout sur la matière principale de notre créativité !
Pour le nom des tissus on y arrive, le gros souci des bouquins en anglais c'est que leurs listes de fournitures quand il y en a sont des références étrangères. Il y en a plein dans le livre de Coffin sur les chemises...
L'entoilage collant reste bien pratique, mais j'avais déja abandonné le non-tissé dont je trouve l'effet détestable même si on arrive à éviter les bulles, et je me suis mise à utiliser de préférence l'entoilage maille même sur des CT . Manque de bol j'ai acheté de l'entoilage à coudre sur eBay et ce n'est que du papier, de quoi faire des accessoires à la rigueur...Autant dire que ça ne sert à rien pour moi qui n'en fabrique pas.
En progressant en couture j'ai envie de travailler des matières nobles, et tartiner de la colle sur une belle laine ou une soie souple j'ai vraiment du mal.
Pour la veste en cours qui est un semi-test je vais faire avec des tissus que j'ai. Pour le super manteau ( pas ma faute si dans le coin, les cours de coutures sont chers et sans interêt) je vais attendre les conseils de Stragier. Pour celles qui cherchent du fil fin fin il y a le Gûtermann Scala* qui est quasiment invisible et reste solide même dans sa version la plus mince. Ou la soie naturelle (parfois la viscose ou le mélange soie-coton sont baptisés soie) qui est très solide même en faible épaisseur. La viscose est jolie pour broder mais beaucoup moins solide.
*J'ai un cône de Scala 280, ça fait 20 km dans un un cône de taille normale...Et bien que ça soit plus prévu pour surjeter, ça tient très bien pour coudre donc pour piqueter, surtout en version incolore, ça ne devrait pas se voir.
Bonjour, je suis cette discussion qui m'intéresse particulièrement. J'ai l'intention de faire ce manteau, avec ce tissu, mais j'ai peur que ce soit trop mou. Aussi j'ai pensé faire une triplure, mais je ne sais comment faire et quel triplure prendre.
Lorsque vous parlez de "picotage" cela correspond-il à faire des points invisibles sur l'endroit du tissu, afin de le plaquer sur tout le morceau avant assemblage ?
merci pour toutes les informations données
@laetitia c'était la toile de coton rigide ici . Elle est assez épaisse (et bien rigide - logique vu son nom...), n'hésite pas à demander à Stragier des conseils, c'est eux qui m'avaient recommandé ça pour la chemise de mon père. J'aurais trouvé ça un peu trop rigide pour moi, je préfère mes cols et poignets de manches plus souples, donc tout est aussi question de goût/préférences au porter :-) .
En fait il y a une différence entre les triplures qui servent de soutien à tout le tissu soit pour donner de la "main" si le tissu est mince, ou de la stabilité si c'est déformable ou du tombé si le tissu est raide...Voire tenir chaud ! Et les renforts d'entoilage qui sont situés aux points critiques pour raidir et donner du ressort. Pour ce que m'en disent mes autopsies de vêtements anciens, les triplures de la première sorte sont cousues par les bords et l'ensemble traité comme un seul tissu. Les renforts sont cousus avec des points chevrons dans l'épaisseur du tissu. Mais je n'ai qu'une vision bien limitée de la chose car je n'ai pas accès à toute les sortes de vêtements anciens.
@pierrinne ahhh mais il est magnifique ce manteau!!! pardon rien à voir avec le sujet...
@fille futile : contrairement à toi, nous avons reçu un acceuil sérieux par une personne compétente. Ils ont un service après-vente impeccable. J’ai acheté un métrage de laine pour coudre un pantalon. Rentrant à la maison ( je n’habite pas Paris, ) j’ai étendu le tissu et horreur, un défaut. Une photo, un email et par retour, ils m’ont envoyé leur adresse à imprimer et coller sur l’emballage pour ne pas payer les frais de port. Ils m’ont renvoyé le même métrage sans défaut et sans frais. Honnête et sérieux. Le prix est en fonction et c’est logique.
@ missumlaut-Kikoo
J'ai un livre "où il y a des photos des différences de tombé de jupe avec/sans triplure (backing)." C'est Finitions haute-couture de Lynda Maynard chez tutti frutti. Il y a beaucoup de choses sur les doublures, triplures, les différents tissus et les finitions.
Peut-être celui dont vous parliez ?
@Genov Oui c'est celui là, mais j'ai du mal le ranger car il n'est pas avec le reste. Ce livre donne beaucoup de "trucs" mais ce n'est pas mon préféré car il ne fait pas tout l'accompagnement d'un projet comme le livre de Cabrera et est moins pointu/luxueux que celui de Claire Shaeffer...Mais ce sont de bon livres et il y a de quoi apprendre dedans même si on ne fait pas tout bien pour un premier projet. J'ai de nouveau regardé Vintage tailoring. Le contenu est bon avec des photos bien explicites mais je n'ai pas apprécié la police trop petite et fine ! Dans le fond je n'ai peut-être pas d'assez bon yeux pour faire ce genre de travaux.
Il arrive aussi que Stragier se trompe, j'ai commandé de l'entoilage laine et vérification faite, c'est viscose coton pas un poil de mouton. Le vendeur était désolé de l'erreur sur le site, j'ai un bon d'achat du coup et je vais tenter ma chance avec le "chameau" si c'est du crin de cheval sinon, je cherche autre chose...
Bon la suite : comme je trouvais mon lainage de veste un peu mou j' ai ajouté aux devants du coton un peu raide (de ma pile de test). Je ne savais pas si je devais le traiter en triplure ou en renforcement...Le patron dit juste de l'attacher par les coutures, mais "je ne le sentais pas" alors j'ai bâti ( machine : fil à bâtir point très long et tension faible ) autour en deça de la marge de couture et piqueté. Vu la forme de la veste qui n'a pas de revers défini je ne savais où m'arrêter alors j'ai tout piqueté. C'est long, pas désagréable à faire. Sur la version manteau je m'arreterais avant, d'autant que je n'ai fait qu'un des deux devants. Le résultat est correct visuellement (grâce au tweed, on ne voit pas les picotages) mais si ça a gagné de la "main" le coton ne donne pas de ressort. Je pense que surtout avec un tissu et un entoilage plus ferme, on peut se contenter d'attacher les contours et des lignes. J'ai coupé les bords de l'entoilage pour ne pas épaissir les coutures (mon patron n'enlève que certains angles). Emprunt à la méthode tailleur je vais mettre du ruban de twill sur le bord du devant pour lui donner un aspect plus net. Ni bouquin ni vidéo ne peuvent donner le toucher d'un entoilage, il faudrait vraiment apprendre sur pièce et tâter.
Une substitution qui est bonne à faire , quand on en vient au montage des manches : l'intérieur d'une cravate donne tout à fait la même sensation que de la cigarette de manche.
Bonjour,
je découvre ce sujet de discussion bien tard. Mais au cas-où je répondrais ce que j'ai eu l'occasion de faire. Lorsque je fais des costumes anciens (type vestes) j'utilise systématiquement une toile de coton épaisse (et sans après) pour tripler mon tissus. Je ne fais pas systématiquement de picotage, par contre je surfile souvent mon tissu extérieur avec la toile, et j'ajoute ensuite éventuellement une doublure.
Lorsque je travaille de la soie (sauf quand je veux faire un jeu de transparence) j'utilise systématiquement un petit coton (popeline ou voile de coton) pour éviter que ma soie ne travaille trop.