Il y a fort à parier que les tissus imprimés sont imprimés en France mais fabriqués ailleurs...Ça me fait penser à un truc que j'ai vu dans une boutique de chaîne dédié au cuisinage bobo. Un bocal en verre LeParfait, une tranche d'orange séchée et un bâton de cannelle avec une étiquette d'écolier "rhum arrangé bidule". Et effectivement ça coutaît une bonne quinzaine d'€, le prix d'un bon rhum ou au moins pas trop mauvais...Mais sans le rhum. Concept, madame, concept !
Alors, continuons nôtre loisir en triant les propositions qui sont interessantes et pourquoi pas novatrices, et des prestations de bonne qualité.
Débutantes, faites vos armes avec des patrons gratuits, il y en a beaucoup d'excellents et ça vous laissera des sous pour acheter du tissu avec un droit-fil bien visible.
Pour paraphraser en traduisant en même temps "si tu comptes sur l'ignorance de tes clients pour te faire des sous, tu ne vas pas t'en sortir" (la vraie citation "If customer ignorance is a profit center for you, you are in trouble" Geoff Colvin, merci Google). Soit dit en passant je n'ai pas l'intention de me lancer et j'admire les personnes qui le font en étant justement professionnelles. Je n'ai aucune patience pour celles et ceux qui ne maîtrisent rien avant de se lancer. Déléguer oui, mais pas le cœur de métier ou alors on n'est pas dans le bon business.
Le marketing est important mais seulement un support à des produits de qualité.
Je crois là qu'il y a une très mauvaise compréhension de mes propos.
Premièrement, je ne fais que rebondir sur le sujet initial à savoir le manque de transparence des instagrammeuses, youtubeuses, blogueuse sur ce qu'elle présente et uniquement le manque de transparence.
A aucun moment je ne parle de sponsorisation, donc d'argent. Je parle uniquement de partenariats, qui est donc la reception d'un produit en échange d'un article, d'un post instagram ...
Pour information, je fais partie des gens qui font des partenariats ( dans plusieurs domaines d'ailleurs, couture, déco, beauté )
Tu parles du temps que représente la rédaction d'articles, à aucun moment je n'ai dit que c'était facile et rapide de tenir un blog/une chaîne youtube/un compte instagram. Et ce n'est clairement pas ce que je pense !
De même à aucun moment, je n'ai dit que c'était mal de recevoir des produits, pour la simple et bonne raison que je ne vois aucun mal là dedans.
Pour répondre à tes questions ?
- Qu'est-ce qu'une influenceuse ?
J'emploie le mot influenceuse pour reprendre le terme qui a été cité auparavant. Par défaut, pour moi, tout le monde peut potentiellement influencer tout le monde. Dans les faits, je pense que les marques proposent des partenariats aux personnes qu'elles estiment intéressantes pour leur visibilité. Je ne sais pas quels sont ces critères ! J'imagine que ça doit être un mix entre le nombre d'abonnés, le nombre de visiteur ( pour un blog ), le nombre de vues ( pour youtube ) ....
- Est-ce que je pense qu'elles sont achetées ?
Ai-je dis que leur avis est biaisé ? Ai-je dis qu'elles sont payées ? Non, à aucun moment. Tu cites deux personnes ( Lise Tailor et Les lubies de Louise ), à aucun moment je ne les cible ! Pour information, j'ai lu avec beaucoup d'attention le dernier article de Louise ( sur le top Ségur ) et j'ai apprécié cet article, notamment dans l'effort qui est fait de répondre à certaines problématiques.
- Est-ce que ça peut être considéré comme un pot de vin ?
Mais, à quel moment je dis que les "influenceuses" sont toutes des vendues, qu'elles sont malhonnêtes (...)? Vraiment? A quel moment ! Si c'est ce que tu comprends de mes propos, honnêtement, c'est que je m'exprime très mal !
Tu parles de bénévolat, encore une fois, je n'ai jamais parlé d'argent sonnant et trébuchant !
Pourquoi tant de haine ? Mais justement, il n'y a pas de haine.
Je suis pro-partenariat, dans le sens, où je trouve que c'est une forme de reconnaissance. Quand on tiens un blog, une chaîne youtube, un compte instagram ... bien sûr que c'est valorisant de se dire qu'en quelque sorte, on est reconnu, que ce "travail" d'entraide est valorisé, est pris en compte.
La seule et unique chose qui me dérange, c'est le manque de transparence, pourquoi ne pas mentionner clairement "Produit offert" ( remplace produit, par ce que tu veux, tissu, machine, patron ... ) C'est juste ça!
Aujourd'hui, c'est justement parce que ce n'est pas indiqué clairement que la plupart des gens ont l'impression qu'on les prend pour des billes.
Quand une personne dit qu'elle n'a pas résisté et, qu'elle a craqué pour un tissu alors que ce tissu lui a été offert, est-ce que tu trouves ça bien ? Qu'elle reçoit un tissu gratuitement, qu'à reception elle ait un coup de coeur, qu'elle soit contente de la qualité .... mais ça, vraiment aucun soucis, je ne remet pas du tout en cause l'honnêteté de la personne.
J'ai "exporté" ce débat sur instagram, et c'est souvent revenu dans les commentaires, le fait que les gens souhaitent juste de la transparence, absolument personne ne dit que les partenariats, c'est le mal ! Au contraire, nombreuses sont les personnes ( dont je fais partie ) qui sont très contentes de pouvoir voir un patron porté par différentes personnes, parce que forcément, ça aide à visualiser.
Par compte, je me permets de rebondir sur une chose, "comparé à une simple influenceuse en produit de beauté", pour reprendre tes propos, pourquoi tant de haine?
Quand une "influenceuse" couture, rédige et publie un article, répond aux commentaires, c'est un sacré boulot mais quand une "influenceuse" beauté, rédige et publie un article, répond aux commentaires là ça ne semble pas représenter grand chose.
Bref, j'espère avoir expliqué clairement ce que je pense cette fois-ci et, qu'il n'y aura pas d'ambiguïté.
Ma petite garde-robe c’est un peu le concept des numéros d’art de Ravensburger appliqué à la couture et je veux bien croire qu’à terme le marché réel soit celui des 8-14 ans à qui on ne sait pas quoi offrir à Noël, comme le laisse penser la fin du communiqué de presse du site modintextile, et ma foi, pourquoi pas ? Là où ça passe beaucoup moins bien question respect de l’environnement professionnel, c’est quand la gérante se permet d’affirmer : « A cet âge, on commence déjà à coudre. Et il n’existe rien pour elles ». Pov chtites louloutes décérébrées, quand je pense qu’on se casse le jonc à rentrer dans la base de données de T&N des dizaines de marques qui échoueraient à « adresser » leur marché (car oui, à 12 ans je pense qu’on est capable de suivre un patron détaillé)....
Pour revenir au sujet, je ne trouve pas qu’il y a trop de patrons, mais qu’il y a probablement trop de marques, surtout pour les marques elles-mêmes car ce métier multitâche est exigeant et peut justifier des prix élevés, avec un tel volume à écouler pour être rentable que j’imagine que seule une poignée de personnes arrive à vivre uniquement de cette activité. Mes attentes étant élevées lorsque je consens à débourser une telle somme, il s’avère que peu de marques proposent ce pour quoi moi je suis prête à mettre 15 euros. Dans ma tête, 15 balles, ce sera toujours 2 burda ou 1m50 de tissu de qualité chez Sacrés Coupons, pas le juste prix d’une demi-bouse dont je vais devoir rabibocher les pièces ou les explications.
Ce qui nous amène au sujet des tests ; malgré le bien que je lis de mes écrits bloguesques sur ce fil, sachez qu’il ne m’est arrivé qu’une seule fois d’être contactée pour un test, que j’avais alors décliné faute de temps. Je ne le regrette pas spécialement, mais je trouve ça plutôt étonnant, étant donné que j’ai un lectorat correct (mais comme je ne suis pas sur Insta on ne connaît pas les chiffres :-P ) et une capacité certaine à débusquer erreurs et incohérences. Sachant que je me suis toujours dis que je demanderais à être rémunérée autrement qu’en queues de cerises en cas de participation au développement d’un produit payant, cela vaut peut-être mieux. #àmédité
@Biquette, je suis totalement de ton avis. A 12 ans, on est en capacité d'apprentissage maximale et on peut se montrer très aventureux en couture, parce que rien ne nous effraie ! Quand je pense à ce que j'osais tenter comme patrons Burda en allemand à l'époque, j'ai honte de mes réticences actuelles vis à vis de certains patrons complexes ! Donc oui, pourquoi pas une box pour commencer ... mais à cet âge , on peut très vite s'affranchir de ce côté limitatif.
Pour les tests ... je pense qu'il y a 2 catégories de popularité ... il y a les comptes IG et les blogs qui encensent tout ce qui est présenté, tout est nickel, sublime, parfait #licornesetpaillettes ... (Ce sont ceux-là qui attirent les marques, aucun reproche ne leur sera fait, même pour le plus grossier des sacs à patates) ... et il y a les comptes populaires auprès d'un lectorat plus pointu, en recherche de détails techniques, de conseils précis pour tendre vers la qualité de finitions et l'excellence de patronage (Je pense que les marques fuient ces comptes, trop honnêtes, qui pourraient pointer trop de défauts...). Quant au souci de la rémunération, je plussoie...
C’est clair que coudre un vêtement, faire des photos, écrire un article, le mettre en ligne et le signaler sur ses divers canaux puis assurer le service après-vente c’est un énorme boulot. Être « rémunérée » par un patron gratuit ou 1m50 de tissu pour tout ça, ça ressemble à une belle arnaque. De ma fenêtre, une influenceuse est quelqu’un qui bosse gratuitement pour une marque.
la question que je me pose à ce stade est la suivante: vu le nombre de marques qui existent déjà, qu’est-ce qui en motive d’autres à se lancer? Le marché me semble saturé alors comment ça se fait qu’il y a encore des gens qui lancent leur marque? 🤔
Les tests, tant qu'on en parle, c'est un des critères qui, à mes yeux crédibilise ou non une marque. Je m'explique :
Une marque qui fait des tests deux semaines avant le lancement, et qui encourage les testeuses à poster sur la toile là-tout-de-suite, c'est pas possible. Surtout si elle ne sont pas indemnisées (je n'ose pas dire "rémunérées", parce que certaines vont pousser des cris d'orfraie arguant qu'une jeune marque n'a pas forcément les moyens, et j'en conviens). Ceci n'est pas un test.
Une marque compétente effectue des tests en dehors des regards, tout eu long du développement produit, avec des retours constructifs (voire les fait en interne), et ne demande pas de photos surexposées-pastel-qui-brille-cheveux-longs.
Peut-être que la marque a fait tout ça, mais le fait qu'elle utilise une grosse ficelle marketing qui me prend pour une idiote, c'est non.
ps : à 12 ans j'ai fait ma première collection couture, en doublure polyester, et librement inspirée de Jean-Paul Gaultier. (non, j'ai pas de photos, mais vous pouvez rire quand même)
c’est l’estimation du marché des loisirs créatifs en France. Ce chiffre date de 2 ou 3 ans et il est considéré comme en forte croissance (a 2 chiffres).
Il y a 8/10 ans, les pionnières du patrons indépendants vendus en pdf sur blogs puis sur Etsy concernaient des copies conformes de Burda et des Intemporels.
Tout le monde le savait, personne n’a rien dit et l’escroquerie tant réelle qu’intellectuelle a eu son impunité à se poursuivre. Ensuite, chacune qui est motivée par un instinct de lucre sans scrupule s’est dit : pourquoi j’aurais pas ma part du gâteau puisque je peux mieux faire.
Et pour cause ? Comment peut-on mieux faire que de refourguer de la barboteuse Citronille en pdf ?
Ah Biquette, merci de m'avoir fait découvrir les numéros d'art ! Au reste, je suis d'accord avec toi, j'apprécie ton blog et ne change rien : ça serait vraiment, vraiment dommage.
ça ne me viendrait pas à l'idée d'offrir un kit comme ça à un enfant.
Si c'est pour l'initier au monde de la couture et de la mode, il y a des jouets tels que looky (ancien dessinons la mode) et des mini mannequins sur lesquels on clipse des bouts de tissus, que l'on peut colorier, customiser, etc... surement moins cher, qui ne nécessite pas de matériel et qui donne un résultat plus rapide, moins frustrant pour un enfant
Et si l'enfant est plus grand, je préfère nettement offrir un atelier ou passer une après-midi à faire une jupe cercle de a à z. Pour ma part, c'est plus un loisir qui se transmet (aux plus jeunes que soi ou débutants) plutôt qu'un loisir qui s'achète : parce qu'il nécessite un peu de matos, du temps, de la concentration.
Quand j'ai pris des cours à 13-14 ans (on avait fait une jupe, puis la fois d'après une chemisette), la partie préparatoire (décalquage, report sur le patron) m'avait semblé très compliquée (mettre au pli, et tout ça sur l'envers du tissu). A y repenser, j'ai l'impression qu'on ne nous expliquait pas trop le pourquoi des choses (ou alors je n'étais pas très en avance). Je ne me suis pas lancée toute seule car il fallait du matériel (la roulette, le carbone, la craie) que je n'avais pas, et le tissu me semblait cher. Faire des sacs, ça ne m'intéressait pas. Du coup, je vois l'idée... mais c'est pas pour autant que je serais cliente. Je pense que comme nanomag que c'est plus intéressant pour un enfant (et pour l'adulte qui transmet) d'avoir une transmission directe.
Le coup du kit pour débuter, ça ne me semble pas farfelu, on n'a pas toujours la possibilité d'avoir quelqu'un qui t'explique, mais il devrait pouvoir te rendre un peu plus autonome.
Merci pour ce sujet très intéressant, sur lequel j'arrive peut être un peu tard, mais j'avais envie de vous faire partager mes réflexions sur ces questions.
Tout d'abord mon profil couture : exploratrice de blogs depuis 10 ans, achat d'une machine à coudre depuis 5 ans, débuts véritables il y a 3 ans. Je suis le type même de l'autodidacte venue à la couture par le web, à la fois émerveillée par les visuels très professionnels des blogueuses/IG de classe 1, mais également en réflexion sur le mode de surconsommation du prêt à porter. La couture a ainsi bien rempli cet espace de créativité personnelle (certaines parlent de couturethérapie, concept que je partage complètement), reprise d'une certaine conscience de la valeur des choses, navigation dans un monde proche des codes marketing professionnels et je dirais ainsi "qui fait envie".
Et il vrai que ce petit monde réservé à quelques centaines/milliers d'initiés au départ atteint aujourd'hui son étape de croissance rapide avec ce sentiment partagé d'un emballement des marques (patrons, tissus), propositions (tutos, comptes IG, blogs français et étrangers)....
J'ai le sentiment que des outils comme IG favorisent en outre "la convergence" des propositions. Ce réseau, comme les autres, va mettre en avant les contenus populaires qui par de multiples expositions deviennent de plus en plus populaires. Il y a toujours eu un effet "le succès entraîne le succès" mais il est certain que l'algorithmique derrière les moteurs de recherche amplifie le phénomène, l'accélère et dans le cas de la couture qui reste un artisanat/un art visuel génère des concentrations vers certains types d'esthétisme. Les marques vont ensuite emboîter le pas mais cela me semble plus être une conséquence qu'une cause première.
Par contre, certains arguments ne parviennent pas à me convaincre : les marques choisissent des modèles larges (ou légèrement oversize) pour convenir au plus grand nombre. Premièrement le vrai oversize, porté notamment par de belles maisons de couture, nécessite une bonne maîtrise du modélisme. Je ne vois pas dans les marques de patrons indépendantes des oversize couture (à part dans une certaine mesure DP Studio). Et sur le sujet "les marques de patrons indépendantes se concentrent sur des vêtements qui vont à tout le monde", j'ai en tête pas mal de marques de prêt à porter plutôt haut de gamme dont les collections sont très bien ajustées pour le plus grand nombre : le fameux "c'est très bien coupé". Bref, une marque de patron indépendante, si elle le souhaite peut choisir de patronner des vêtements ajustés bien "coupés". Dans mon cas, je ne me retrouve pas dans l'esthétisme "majoritaire" véhiculé par les réseaux sociaux, et rêverait bien d'autres marques de patrons indépendantes plus pointues qui proposent par exemple du minimalisme très bien coupé (façon Céline).
Je parlais des réseaux sociaux plus haut avec cette idée de convergence. La force des communautés sociales numériques est justement de pouvoir créer plusieurs pôles de convergence. Qui aurait penser à l'émergence du body positivisme il y a encore quelques années ? Qui empêche celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans l'évolution du monde couture actuel de créer leurs propres hashtags reflétant leurs valeurs ( coudre peu, coudre pas cher, coudre à partir d'un nombre minimal de patrons...) et leurs envies. Une petite communauté partageant ces idées (les forums T&N sont un bon lieu de partage) peut très bien aujourd'hui être à l'origine d'un pôle de convergence, qui grandira en fonction de son dynamisme mais aussi de l'appétence sociale pour les messages partagés.
Bref, tout reste encore à inventer pour "les développeurs durables" de la couture. En tout cas, de mon côté, je ne manquerai pas de participer à tout ça !!
Pour ma part, sur la question philosophique initiale, j'ai eu mon "haut le coeur" il y a un an.
Trop de tissu dans mes armoires, trop de patrons non cousus (ah mais en fait j'ai unt ravail à temps plein, une baraque, un mari et 2 gosses... qu'est ce qui m'a pris d'acheter autant de patrons au CSF?!?) m'a incité à un No Buy qui s'est transformé en No Sew (oui bon, on perdu l'objectif poursuivi en route...).
Je couds depuis 5 ans, j'ai débarqué en plein développement des patrons indé et je n'ai pas un seul Burda ou Big 4, je n'ai donc pas d'avis sur ces marques. J'ai quelques livres (au secours les IPBB et le problème de taille/ampleur!!?!?) et quelques patrons indé, mais finalement lorsque je tombe sur un patron que j'aime et qui me va (et c'est pas tous les jours qu'on peut cocher les 2 cases hein, on en sait quelque chose!), en général je le refais 3 fois. Il est rentabilisé.
Lancer sa marque de patron c'est un travail. Si on était une blogueuse amateure avant, on a forcément moins de temps à accorder à cette activité gratuite car on est à fond dans son projet pro (enfin j'imagine). Je gagne bien ma vie, je n'ai pas de problème à payer un patron pochette 15€ c'est mon plaisir, c'est mon loisir (et c'est mon fric aussi). Mais mon plaisir, c'est aussi d'avoir un vêtement qui me va et qui tombe convenablement quand j'ai bien suivi les instructions (et qu'on m'a dit où il fallait que je fasse mes ajustements buste etc...).
Ou de me planter parce qu'en fait je n'ai pas entoilé (oh, je zappe, ça doit pas être important et faudrait que je commande juste un bout de cet entoilage spécial que j'ai pas, j'habite à la campagne ça me soule de payer plus cher de frais de ports que de matos), pas surfilé (non mais ça va il s'effiloche pas trop mon tissu), pas lavé le tissu avant (c'est bon, c'est pas du 100% coton, ça passe). C'est tant pis pour moi si j'ai fait ma flemmarde/radine/impatiente. Mais toi, la marque de patron indé, c'est tant pis pour toi si ton truc c'est de la m****de parce que c'est mal patronné/gradé/expliqué. Tu me reverras plus. Mais j'aurais toujours le doute : c'est moi qui ai foiré un truc ou c'est toi qui as mal fait ton boulot?
Dans ma vie rêvée on ferait un deal : c'est ton travail donc tu le fais bien, et comme c'est ton travail, je te paye bien. OK? Mais ça c'est dans la vie éthique. Ici on est dans la vie esthétique, ça change tout, pourtant c'est juste une syllabe de plus! C'est beau? Ca fait vendre!
Donc je n'ai plus le modjo de la couture depuis un an, mais je suis souvent sur T&N pour chercher l'inspiration qui me déclenchera une envie pressante de MAC. Et cette discussion m'intéresse. Mais finalement il y a les "vieilles ronchon" autoproclamées qui disent que c'était mieux avant, quand on était que nous. Ensuite il y a eu les nouvelles d'il y a 5-10 ans, avec le début des indépendants qui étaient ravies d'avoir du plus facile à comprendre, mieux expliqué dans le livret (tout le monde n'a pas la chance d'avoir une Mamie/Maman/Tata Josette qui couds ou tricote et peut t'apprendre (en tout cas moi j'en ai pas, merci internet et les livres) ). Mais elles sont devenues des nouvelles ronchon, c'était mieux avant quand il n'y avait que quelques marques indé (Ode à toi D&D qui a ouvert la marche et placé la barre haut, mais n'a pas été suivi par tous les autres en terme de niveau d'exigence dans le produit fini vendu au client), maintenant j'ai envie de vomir tellement j'ai la tête qui tourne de toutes ces sorties tissu/patron/marque (je suis dans cette catégorie des nouvelles ronchon). Et puis il y a les nouvelles tout court, qui tatonnent, vont se faire couilloner, et deviendront plus ou moins vite des néo-ronchons avec les anciennes ronchons et les nouvelles ronchon, mais qui n'auront pourtant pas eu le même parcours ni le même vécu de la sphère couture.
Et pourquoi? Parce qu'en France on aime ronchonner :D On est des spécialites, pourquoi la couture en serait exempte. Moi je suis une top ronchonneuse!
Il y a trop de patrons? Je ne sais pas, je n'ai pas IG et j'ai bien l'impression que c'est ce média qui donne le tournis. Je suis sur un groupe de couture du Facebook mais point d'overdose de nouveaux patrons là bas.
Tu en vois trop? Arrête de regarder.
Et sinon pour la box ma petite garde robe, je suis plus nuancée. J'aime les travaux manuels, le DIY parce que c'est concret. Pour autant, j'ai poussé mon niveau de connaissances techniques uniquement en couture. J'aime bien bricoler aussi, mais je suis naze en connaissance sur les types d'enduits. Pas fameuse non plus sur la matière idéal de ma raclette à enduit. Mais j'aime le DIY quand même, et je suis un peu téméraire. Et je me dis que mes joints de carrelage de salle de bain s'effritent un peu. J'aimerai bien un kit de bricolage où il y a déja un petit pot d'enduit (j'ai pas besoin de 5kg d'enduit sec, 1 kg de pâte toute prête ça me suffit), la raclette qui va bien, l'éponge adaptée (parce que mon éponge de vaisselle... bof), et une petite notice pour m'expliquer comme poser mon carrelage.
Un amateur éclairé hurlerait peut être de rire en voyant mon kit de débutant : produit de qualité moyenne, prix exorbitant par rapport aux produits individuels, texture de la pâte à enduire pas adaptable alors qu'avec du sec c'est tellement plus simple de faire comme on a envie juste en ajoutant de l'eau... Mais moi ça me va bien, tout est prêt, j'ai envie de me lancer sans passer 100 ans à m'informer sur chaque produit, chaque étape, parce qu'après tout c'est juste un challenge que je me suis lancée, j'ai pas prévu d'en faire une passion. C'est un kit d'amateur? Ca tombe bien c'est ce que je suis :D
Tout ça pour dire que la box couture est certes contestable, et clairement contestée pour nous, les amatrices éclairées. Il n'y a pas la possibilité de refaire le patron sur une autre taille ou d'apporter des modif puisqu'il est coupé. Il n'y a pas le choix de la mercerie. Le prix du kit est exorbitant. Mais un amateur débutant qui habite, comme moi, à la campagne ne sait pas nécessairement où est la mercerie la plus proche. Il ne sait pas que chez sacré coupons on a des beaux tissus à 10€ du mètre, ou que chez Bennytex on a des merveilles pas cher. Il ne sait même pas ce que c'est un passepoil (ah le boudin qui fait le bord de mon coussin?!?). Il est tout content d'avoir tout dans une boite, pour voir ce que ça donne la couture grâce à la machine de Mamie/Maman/Tata Josette. Parce que bon, commencer par coudre des tote bag, merci bien mais ça fait 4 ans qu'on lui en refile comme goodies à tout bout de champs donc y a pas trop d'utilité. Et puis c'est quand même un peu la classe de pouvoir dire "c'est moi qui l'ai faite" sur une robe qu'on porte (même si les ronchons diront "bah ma vieille, ça se voit" ce qui pour nous est le comble de l'insulte....) Et comme il ne sait pas s'il voudra refaire plus tard le patron (ah mais en fait c'est possible?????) et qu'il aurait pu l'adapter, bah il ne voit pas quel est le problème avec cette box. Et il a raison. C'est un beau cadeau sous le sapin de celui qui aime le DIY et veut tenter la couture, mais pas pour faire 100 pochons à coulisse et 50 paniers en tissu.
En revanche je plussoie toutes vos remarques sur le discours ringardisant de la couture avec MPGR. C'est pas terrible. Mais nous ne sommes pas la cible.
Ohlala le pavé! Désolée je me suis sentie inspirée aujourd'hui!
@Made in Géraldine : je me reconnais tellement dans ce que tu dis ! Ca doit être le joint de carrelage : moi aussi j'ai massacré ma douche ce week end et j'ai été à la place de celle qui n'y connait rien dans un autre domaine! (par contre dans le domaine des jurons je me suis perfectionnée). En effet on a pas tous quelqu'un derrière nous pour "transmettre" "ce qui était bien avant", c'est là que ça peut être bien un kit bien fait, pour démarrer ou monter un palier, se mettre en confiance quoi (et Internet, et tutti, je suis d'accord. A fortiori quand on a peu de temps et que l'on vit loin d'une grande ville). J'aime bien l'idée de pôles de convergences d'Alexandra17 : si on a envie que ça change, à nous de changer les choses. Ou au moins de s'épargner l'overdose.
Comme @FilleFutile , je me méfie des tests, deux - trois semaines avant la sortie, pour avoir des photos "léchées" sur les réseaux sociaux....
et j'ai une interrogation : je me demande aussi ce qui poussent les filles à bosser gratuitement comme ça. L'autre fois, j'ai carrément vu un concours pour testeuses, il fallait poster une photo d'une de ses créas pour pouvoir gagner la chance d'être testeuse.... ?????.... je me suis dis, il va n'y avoir personne... et bien à ma grande surprise, il y a eu beaucoup de prétendantes ! Pour bosser gratuitement en fait... pour aussi peut être devoir coudre un patron qu'elles n'aimeront pas...
Les créatrices de patron auraient tord de s'en priver... après, je pense que ces créatrices s'en foutent de la qualité du test ou des retours, l'essentiel est d'envahir les réseaux sociaux avec de belles images, pour vendre.
Du coup, ca me fait du bien quand je vois des photos sur instagram de dp studio, par exemple, en train de tester leurs patrons et de travailler professionnellement, on comprend pourquoi ils sont de qualités...
Tous les commentaires et questions relatifs aux patrons de couture. Venez en parler par ici !
Attention, le troc de copies partielles ou intégrales d’un patron ou d’un livre est INTERDIT, tout message de cette teneur sera modifié et/ou effacé par l’équipe de T&N. Pour vos ventes et trocs de patrons et livres, consultez le forum BROCANTE
Il y a fort à parier que les tissus imprimés sont imprimés en France mais fabriqués ailleurs...Ça me fait penser à un truc que j'ai vu dans une boutique de chaîne dédié au cuisinage bobo. Un bocal en verre LeParfait, une tranche d'orange séchée et un bâton de cannelle avec une étiquette d'écolier "rhum arrangé bidule". Et effectivement ça coutaît une bonne quinzaine d'€, le prix d'un bon rhum ou au moins pas trop mauvais...Mais sans le rhum. Concept, madame, concept !
Alors, continuons nôtre loisir en triant les propositions qui sont interessantes et pourquoi pas novatrices, et des prestations de bonne qualité.
Débutantes, faites vos armes avec des patrons gratuits, il y en a beaucoup d'excellents et ça vous laissera des sous pour acheter du tissu avec un droit-fil bien visible.
Pour paraphraser en traduisant en même temps "si tu comptes sur l'ignorance de tes clients pour te faire des sous, tu ne vas pas t'en sortir" (la vraie citation "If customer ignorance is a profit center for you, you are in trouble" Geoff Colvin, merci Google). Soit dit en passant je n'ai pas l'intention de me lancer et j'admire les personnes qui le font en étant justement professionnelles. Je n'ai aucune patience pour celles et ceux qui ne maîtrisent rien avant de se lancer. Déléguer oui, mais pas le cœur de métier ou alors on n'est pas dans le bon business.
Le marketing est important mais seulement un support à des produits de qualité.
@Couture Capsul :
Je crois là qu'il y a une très mauvaise compréhension de mes propos.
Premièrement, je ne fais que rebondir sur le sujet initial à savoir le manque de transparence des instagrammeuses, youtubeuses, blogueuse sur ce qu'elle présente et uniquement le manque de transparence.
A aucun moment je ne parle de sponsorisation, donc d'argent. Je parle uniquement de partenariats, qui est donc la reception d'un produit en échange d'un article, d'un post instagram ...
Pour information, je fais partie des gens qui font des partenariats ( dans plusieurs domaines d'ailleurs, couture, déco, beauté )
Tu parles du temps que représente la rédaction d'articles, à aucun moment je n'ai dit que c'était facile et rapide de tenir un blog/une chaîne youtube/un compte instagram. Et ce n'est clairement pas ce que je pense !
De même à aucun moment, je n'ai dit que c'était mal de recevoir des produits, pour la simple et bonne raison que je ne vois aucun mal là dedans.
Pour répondre à tes questions ?
- Qu'est-ce qu'une influenceuse ?
J'emploie le mot influenceuse pour reprendre le terme qui a été cité auparavant. Par défaut, pour moi, tout le monde peut potentiellement influencer tout le monde. Dans les faits, je pense que les marques proposent des partenariats aux personnes qu'elles estiment intéressantes pour leur visibilité. Je ne sais pas quels sont ces critères ! J'imagine que ça doit être un mix entre le nombre d'abonnés, le nombre de visiteur ( pour un blog ), le nombre de vues ( pour youtube ) ....
- Est-ce que je pense qu'elles sont achetées ?
Ai-je dis que leur avis est biaisé ? Ai-je dis qu'elles sont payées ? Non, à aucun moment. Tu cites deux personnes ( Lise Tailor et Les lubies de Louise ), à aucun moment je ne les cible ! Pour information, j'ai lu avec beaucoup d'attention le dernier article de Louise ( sur le top Ségur ) et j'ai apprécié cet article, notamment dans l'effort qui est fait de répondre à certaines problématiques.
- Est-ce que ça peut être considéré comme un pot de vin ?
Mais, à quel moment je dis que les "influenceuses" sont toutes des vendues, qu'elles sont malhonnêtes (...)? Vraiment? A quel moment ! Si c'est ce que tu comprends de mes propos, honnêtement, c'est que je m'exprime très mal !
Tu parles de bénévolat, encore une fois, je n'ai jamais parlé d'argent sonnant et trébuchant !
Pourquoi tant de haine ? Mais justement, il n'y a pas de haine.
Je suis pro-partenariat, dans le sens, où je trouve que c'est une forme de reconnaissance. Quand on tiens un blog, une chaîne youtube, un compte instagram ... bien sûr que c'est valorisant de se dire qu'en quelque sorte, on est reconnu, que ce "travail" d'entraide est valorisé, est pris en compte.
La seule et unique chose qui me dérange, c'est le manque de transparence, pourquoi ne pas mentionner clairement "Produit offert" ( remplace produit, par ce que tu veux, tissu, machine, patron ... ) C'est juste ça!
Aujourd'hui, c'est justement parce que ce n'est pas indiqué clairement que la plupart des gens ont l'impression qu'on les prend pour des billes.
Quand une personne dit qu'elle n'a pas résisté et, qu'elle a craqué pour un tissu alors que ce tissu lui a été offert, est-ce que tu trouves ça bien ? Qu'elle reçoit un tissu gratuitement, qu'à reception elle ait un coup de coeur, qu'elle soit contente de la qualité .... mais ça, vraiment aucun soucis, je ne remet pas du tout en cause l'honnêteté de la personne.
J'ai "exporté" ce débat sur instagram, et c'est souvent revenu dans les commentaires, le fait que les gens souhaitent juste de la transparence, absolument personne ne dit que les partenariats, c'est le mal ! Au contraire, nombreuses sont les personnes ( dont je fais partie ) qui sont très contentes de pouvoir voir un patron porté par différentes personnes, parce que forcément, ça aide à visualiser.
Par compte, je me permets de rebondir sur une chose, "comparé à une simple influenceuse en produit de beauté", pour reprendre tes propos, pourquoi tant de haine?
Quand une "influenceuse" couture, rédige et publie un article, répond aux commentaires, c'est un sacré boulot mais quand une "influenceuse" beauté, rédige et publie un article, répond aux commentaires là ça ne semble pas représenter grand chose.
Bref, j'espère avoir expliqué clairement ce que je pense cette fois-ci et, qu'il n'y aura pas d'ambiguïté.
Bonne soirée.
Ma petite garde-robe c’est un peu le concept des numéros d’art de Ravensburger appliqué à la couture et je veux bien croire qu’à terme le marché réel soit celui des 8-14 ans à qui on ne sait pas quoi offrir à Noël, comme le laisse penser la fin du communiqué de presse du site modintextile, et ma foi, pourquoi pas ? Là où ça passe beaucoup moins bien question respect de l’environnement professionnel, c’est quand la gérante se permet d’affirmer : « A cet âge, on commence déjà à coudre. Et il n’existe rien pour elles ». Pov chtites louloutes décérébrées, quand je pense qu’on se casse le jonc à rentrer dans la base de données de T&N des dizaines de marques qui échoueraient à « adresser » leur marché (car oui, à 12 ans je pense qu’on est capable de suivre un patron détaillé)....
Pour revenir au sujet, je ne trouve pas qu’il y a trop de patrons, mais qu’il y a probablement trop de marques, surtout pour les marques elles-mêmes car ce métier multitâche est exigeant et peut justifier des prix élevés, avec un tel volume à écouler pour être rentable que j’imagine que seule une poignée de personnes arrive à vivre uniquement de cette activité. Mes attentes étant élevées lorsque je consens à débourser une telle somme, il s’avère que peu de marques proposent ce pour quoi moi je suis prête à mettre 15 euros. Dans ma tête, 15 balles, ce sera toujours 2 burda ou 1m50 de tissu de qualité chez Sacrés Coupons, pas le juste prix d’une demi-bouse dont je vais devoir rabibocher les pièces ou les explications.
Ce qui nous amène au sujet des tests ; malgré le bien que je lis de mes écrits bloguesques sur ce fil, sachez qu’il ne m’est arrivé qu’une seule fois d’être contactée pour un test, que j’avais alors décliné faute de temps. Je ne le regrette pas spécialement, mais je trouve ça plutôt étonnant, étant donné que j’ai un lectorat correct (mais comme je ne suis pas sur Insta on ne connaît pas les chiffres :-P ) et une capacité certaine à débusquer erreurs et incohérences. Sachant que je me suis toujours dis que je demanderais à être rémunérée autrement qu’en queues de cerises en cas de participation au développement d’un produit payant, cela vaut peut-être mieux. #àmédité
@Biquette, je suis totalement de ton avis. A 12 ans, on est en capacité d'apprentissage maximale et on peut se montrer très aventureux en couture, parce que rien ne nous effraie ! Quand je pense à ce que j'osais tenter comme patrons Burda en allemand à l'époque, j'ai honte de mes réticences actuelles vis à vis de certains patrons complexes ! Donc oui, pourquoi pas une box pour commencer ... mais à cet âge , on peut très vite s'affranchir de ce côté limitatif.
Pour les tests ... je pense qu'il y a 2 catégories de popularité ... il y a les comptes IG et les blogs qui encensent tout ce qui est présenté, tout est nickel, sublime, parfait #licornesetpaillettes ... (Ce sont ceux-là qui attirent les marques, aucun reproche ne leur sera fait, même pour le plus grossier des sacs à patates) ... et il y a les comptes populaires auprès d'un lectorat plus pointu, en recherche de détails techniques, de conseils précis pour tendre vers la qualité de finitions et l'excellence de patronage (Je pense que les marques fuient ces comptes, trop honnêtes, qui pourraient pointer trop de défauts...). Quant au souci de la rémunération, je plussoie...
C’est clair que coudre un vêtement, faire des photos, écrire un article, le mettre en ligne et le signaler sur ses divers canaux puis assurer le service après-vente c’est un énorme boulot. Être « rémunérée » par un patron gratuit ou 1m50 de tissu pour tout ça, ça ressemble à une belle arnaque. De ma fenêtre, une influenceuse est quelqu’un qui bosse gratuitement pour une marque.
la question que je me pose à ce stade est la suivante: vu le nombre de marques qui existent déjà, qu’est-ce qui en motive d’autres à se lancer? Le marché me semble saturé alors comment ça se fait qu’il y a encore des gens qui lancent leur marque? 🤔
Les tests, tant qu'on en parle, c'est un des critères qui, à mes yeux crédibilise ou non une marque. Je m'explique :
Une marque qui fait des tests deux semaines avant le lancement, et qui encourage les testeuses à poster sur la toile là-tout-de-suite, c'est pas possible. Surtout si elle ne sont pas indemnisées (je n'ose pas dire "rémunérées", parce que certaines vont pousser des cris d'orfraie arguant qu'une jeune marque n'a pas forcément les moyens, et j'en conviens). Ceci n'est pas un test.
Une marque compétente effectue des tests en dehors des regards, tout eu long du développement produit, avec des retours constructifs (voire les fait en interne), et ne demande pas de photos surexposées-pastel-qui-brille-cheveux-longs.
Peut-être que la marque a fait tout ça, mais le fait qu'elle utilise une grosse ficelle marketing qui me prend pour une idiote, c'est non.
ps : à 12 ans j'ai fait ma première collection couture, en doublure polyester, et librement inspirée de Jean-Paul Gaultier. (non, j'ai pas de photos, mais vous pouvez rire quand même)
1,250 milliards d’euros.
c’est l’estimation du marché des loisirs créatifs en France. Ce chiffre date de 2 ou 3 ans et il est considéré comme en forte croissance (a 2 chiffres).
Il y a 8/10 ans, les pionnières du patrons indépendants vendus en pdf sur blogs puis sur Etsy concernaient des copies conformes de Burda et des Intemporels.
Tout le monde le savait, personne n’a rien dit et l’escroquerie tant réelle qu’intellectuelle a eu son impunité à se poursuivre. Ensuite, chacune qui est motivée par un instinct de lucre sans scrupule s’est dit : pourquoi j’aurais pas ma part du gâteau puisque je peux mieux faire.
Et pour cause ? Comment peut-on mieux faire que de refourguer de la barboteuse Citronille en pdf ?
Ah Biquette, merci de m'avoir fait découvrir les numéros d'art ! Au reste, je suis d'accord avec toi, j'apprécie ton blog et ne change rien : ça serait vraiment, vraiment dommage.
ça ne me viendrait pas à l'idée d'offrir un kit comme ça à un enfant.
Si c'est pour l'initier au monde de la couture et de la mode, il y a des jouets tels que looky (ancien dessinons la mode) et des mini mannequins sur lesquels on clipse des bouts de tissus, que l'on peut colorier, customiser, etc... surement moins cher, qui ne nécessite pas de matériel et qui donne un résultat plus rapide, moins frustrant pour un enfant
Et si l'enfant est plus grand, je préfère nettement offrir un atelier ou passer une après-midi à faire une jupe cercle de a à z. Pour ma part, c'est plus un loisir qui se transmet (aux plus jeunes que soi ou débutants) plutôt qu'un loisir qui s'achète : parce qu'il nécessite un peu de matos, du temps, de la concentration.
Quand j'ai pris des cours à 13-14 ans (on avait fait une jupe, puis la fois d'après une chemisette), la partie préparatoire (décalquage, report sur le patron) m'avait semblé très compliquée (mettre au pli, et tout ça sur l'envers du tissu). A y repenser, j'ai l'impression qu'on ne nous expliquait pas trop le pourquoi des choses (ou alors je n'étais pas très en avance). Je ne me suis pas lancée toute seule car il fallait du matériel (la roulette, le carbone, la craie) que je n'avais pas, et le tissu me semblait cher. Faire des sacs, ça ne m'intéressait pas. Du coup, je vois l'idée... mais c'est pas pour autant que je serais cliente. Je pense que comme nanomag que c'est plus intéressant pour un enfant (et pour l'adulte qui transmet) d'avoir une transmission directe.
Le coup du kit pour débuter, ça ne me semble pas farfelu, on n'a pas toujours la possibilité d'avoir quelqu'un qui t'explique, mais il devrait pouvoir te rendre un peu plus autonome.
Bonjour à tous et toutes
Merci pour ce sujet très intéressant, sur lequel j'arrive peut être un peu tard, mais j'avais envie de vous faire partager mes réflexions sur ces questions.
Tout d'abord mon profil couture : exploratrice de blogs depuis 10 ans, achat d'une machine à coudre depuis 5 ans, débuts véritables il y a 3 ans. Je suis le type même de l'autodidacte venue à la couture par le web, à la fois émerveillée par les visuels très professionnels des blogueuses/IG de classe 1, mais également en réflexion sur le mode de surconsommation du prêt à porter. La couture a ainsi bien rempli cet espace de créativité personnelle (certaines parlent de couturethérapie, concept que je partage complètement), reprise d'une certaine conscience de la valeur des choses, navigation dans un monde proche des codes marketing professionnels et je dirais ainsi "qui fait envie".
Et il vrai que ce petit monde réservé à quelques centaines/milliers d'initiés au départ atteint aujourd'hui son étape de croissance rapide avec ce sentiment partagé d'un emballement des marques (patrons, tissus), propositions (tutos, comptes IG, blogs français et étrangers)....
J'ai le sentiment que des outils comme IG favorisent en outre "la convergence" des propositions. Ce réseau, comme les autres, va mettre en avant les contenus populaires qui par de multiples expositions deviennent de plus en plus populaires. Il y a toujours eu un effet "le succès entraîne le succès" mais il est certain que l'algorithmique derrière les moteurs de recherche amplifie le phénomène, l'accélère et dans le cas de la couture qui reste un artisanat/un art visuel génère des concentrations vers certains types d'esthétisme. Les marques vont ensuite emboîter le pas mais cela me semble plus être une conséquence qu'une cause première.
Par contre, certains arguments ne parviennent pas à me convaincre : les marques choisissent des modèles larges (ou légèrement oversize) pour convenir au plus grand nombre. Premièrement le vrai oversize, porté notamment par de belles maisons de couture, nécessite une bonne maîtrise du modélisme. Je ne vois pas dans les marques de patrons indépendantes des oversize couture (à part dans une certaine mesure DP Studio). Et sur le sujet "les marques de patrons indépendantes se concentrent sur des vêtements qui vont à tout le monde", j'ai en tête pas mal de marques de prêt à porter plutôt haut de gamme dont les collections sont très bien ajustées pour le plus grand nombre : le fameux "c'est très bien coupé". Bref, une marque de patron indépendante, si elle le souhaite peut choisir de patronner des vêtements ajustés bien "coupés". Dans mon cas, je ne me retrouve pas dans l'esthétisme "majoritaire" véhiculé par les réseaux sociaux, et rêverait bien d'autres marques de patrons indépendantes plus pointues qui proposent par exemple du minimalisme très bien coupé (façon Céline).
Je parlais des réseaux sociaux plus haut avec cette idée de convergence. La force des communautés sociales numériques est justement de pouvoir créer plusieurs pôles de convergence. Qui aurait penser à l'émergence du body positivisme il y a encore quelques années ? Qui empêche celles et ceux qui ne se retrouvent pas dans l'évolution du monde couture actuel de créer leurs propres hashtags reflétant leurs valeurs ( coudre peu, coudre pas cher, coudre à partir d'un nombre minimal de patrons...) et leurs envies. Une petite communauté partageant ces idées (les forums T&N sont un bon lieu de partage) peut très bien aujourd'hui être à l'origine d'un pôle de convergence, qui grandira en fonction de son dynamisme mais aussi de l'appétence sociale pour les messages partagés.
Bref, tout reste encore à inventer pour "les développeurs durables" de la couture. En tout cas, de mon côté, je ne manquerai pas de participer à tout ça !!
Pour ma part, sur la question philosophique initiale, j'ai eu mon "haut le coeur" il y a un an.
Trop de tissu dans mes armoires, trop de patrons non cousus (ah mais en fait j'ai unt ravail à temps plein, une baraque, un mari et 2 gosses... qu'est ce qui m'a pris d'acheter autant de patrons au CSF?!?) m'a incité à un No Buy qui s'est transformé en No Sew (oui bon, on perdu l'objectif poursuivi en route...).
Je couds depuis 5 ans, j'ai débarqué en plein développement des patrons indé et je n'ai pas un seul Burda ou Big 4, je n'ai donc pas d'avis sur ces marques. J'ai quelques livres (au secours les IPBB et le problème de taille/ampleur!!?!?) et quelques patrons indé, mais finalement lorsque je tombe sur un patron que j'aime et qui me va (et c'est pas tous les jours qu'on peut cocher les 2 cases hein, on en sait quelque chose!), en général je le refais 3 fois. Il est rentabilisé.
Lancer sa marque de patron c'est un travail. Si on était une blogueuse amateure avant, on a forcément moins de temps à accorder à cette activité gratuite car on est à fond dans son projet pro (enfin j'imagine). Je gagne bien ma vie, je n'ai pas de problème à payer un patron pochette 15€ c'est mon plaisir, c'est mon loisir (et c'est mon fric aussi). Mais mon plaisir, c'est aussi d'avoir un vêtement qui me va et qui tombe convenablement quand j'ai bien suivi les instructions (et qu'on m'a dit où il fallait que je fasse mes ajustements buste etc...).
Ou de me planter parce qu'en fait je n'ai pas entoilé (oh, je zappe, ça doit pas être important et faudrait que je commande juste un bout de cet entoilage spécial que j'ai pas, j'habite à la campagne ça me soule de payer plus cher de frais de ports que de matos), pas surfilé (non mais ça va il s'effiloche pas trop mon tissu), pas lavé le tissu avant (c'est bon, c'est pas du 100% coton, ça passe). C'est tant pis pour moi si j'ai fait ma flemmarde/radine/impatiente. Mais toi, la marque de patron indé, c'est tant pis pour toi si ton truc c'est de la m****de parce que c'est mal patronné/gradé/expliqué. Tu me reverras plus. Mais j'aurais toujours le doute : c'est moi qui ai foiré un truc ou c'est toi qui as mal fait ton boulot?
Dans ma vie rêvée on ferait un deal : c'est ton travail donc tu le fais bien, et comme c'est ton travail, je te paye bien. OK? Mais ça c'est dans la vie éthique. Ici on est dans la vie esthétique, ça change tout, pourtant c'est juste une syllabe de plus! C'est beau? Ca fait vendre!
Donc je n'ai plus le modjo de la couture depuis un an, mais je suis souvent sur T&N pour chercher l'inspiration qui me déclenchera une envie pressante de MAC. Et cette discussion m'intéresse. Mais finalement il y a les "vieilles ronchon" autoproclamées qui disent que c'était mieux avant, quand on était que nous. Ensuite il y a eu les nouvelles d'il y a 5-10 ans, avec le début des indépendants qui étaient ravies d'avoir du plus facile à comprendre, mieux expliqué dans le livret (tout le monde n'a pas la chance d'avoir une Mamie/Maman/Tata Josette qui couds ou tricote et peut t'apprendre (en tout cas moi j'en ai pas, merci internet et les livres) ). Mais elles sont devenues des nouvelles ronchon, c'était mieux avant quand il n'y avait que quelques marques indé (Ode à toi D&D qui a ouvert la marche et placé la barre haut, mais n'a pas été suivi par tous les autres en terme de niveau d'exigence dans le produit fini vendu au client), maintenant j'ai envie de vomir tellement j'ai la tête qui tourne de toutes ces sorties tissu/patron/marque (je suis dans cette catégorie des nouvelles ronchon). Et puis il y a les nouvelles tout court, qui tatonnent, vont se faire couilloner, et deviendront plus ou moins vite des néo-ronchons avec les anciennes ronchons et les nouvelles ronchon, mais qui n'auront pourtant pas eu le même parcours ni le même vécu de la sphère couture.
Et pourquoi? Parce qu'en France on aime ronchonner :D On est des spécialites, pourquoi la couture en serait exempte. Moi je suis une top ronchonneuse!
Il y a trop de patrons? Je ne sais pas, je n'ai pas IG et j'ai bien l'impression que c'est ce média qui donne le tournis. Je suis sur un groupe de couture du Facebook mais point d'overdose de nouveaux patrons là bas.
Tu en vois trop? Arrête de regarder.
Et sinon pour la box ma petite garde robe, je suis plus nuancée. J'aime les travaux manuels, le DIY parce que c'est concret. Pour autant, j'ai poussé mon niveau de connaissances techniques uniquement en couture. J'aime bien bricoler aussi, mais je suis naze en connaissance sur les types d'enduits. Pas fameuse non plus sur la matière idéal de ma raclette à enduit. Mais j'aime le DIY quand même, et je suis un peu téméraire. Et je me dis que mes joints de carrelage de salle de bain s'effritent un peu. J'aimerai bien un kit de bricolage où il y a déja un petit pot d'enduit (j'ai pas besoin de 5kg d'enduit sec, 1 kg de pâte toute prête ça me suffit), la raclette qui va bien, l'éponge adaptée (parce que mon éponge de vaisselle... bof), et une petite notice pour m'expliquer comme poser mon carrelage.
Un amateur éclairé hurlerait peut être de rire en voyant mon kit de débutant : produit de qualité moyenne, prix exorbitant par rapport aux produits individuels, texture de la pâte à enduire pas adaptable alors qu'avec du sec c'est tellement plus simple de faire comme on a envie juste en ajoutant de l'eau... Mais moi ça me va bien, tout est prêt, j'ai envie de me lancer sans passer 100 ans à m'informer sur chaque produit, chaque étape, parce qu'après tout c'est juste un challenge que je me suis lancée, j'ai pas prévu d'en faire une passion. C'est un kit d'amateur? Ca tombe bien c'est ce que je suis :D
Tout ça pour dire que la box couture est certes contestable, et clairement contestée pour nous, les amatrices éclairées. Il n'y a pas la possibilité de refaire le patron sur une autre taille ou d'apporter des modif puisqu'il est coupé. Il n'y a pas le choix de la mercerie. Le prix du kit est exorbitant. Mais un amateur débutant qui habite, comme moi, à la campagne ne sait pas nécessairement où est la mercerie la plus proche. Il ne sait pas que chez sacré coupons on a des beaux tissus à 10€ du mètre, ou que chez Bennytex on a des merveilles pas cher. Il ne sait même pas ce que c'est un passepoil (ah le boudin qui fait le bord de mon coussin?!?). Il est tout content d'avoir tout dans une boite, pour voir ce que ça donne la couture grâce à la machine de Mamie/Maman/Tata Josette. Parce que bon, commencer par coudre des tote bag, merci bien mais ça fait 4 ans qu'on lui en refile comme goodies à tout bout de champs donc y a pas trop d'utilité. Et puis c'est quand même un peu la classe de pouvoir dire "c'est moi qui l'ai faite" sur une robe qu'on porte (même si les ronchons diront "bah ma vieille, ça se voit" ce qui pour nous est le comble de l'insulte....) Et comme il ne sait pas s'il voudra refaire plus tard le patron (ah mais en fait c'est possible?????) et qu'il aurait pu l'adapter, bah il ne voit pas quel est le problème avec cette box. Et il a raison. C'est un beau cadeau sous le sapin de celui qui aime le DIY et veut tenter la couture, mais pas pour faire 100 pochons à coulisse et 50 paniers en tissu.
En revanche je plussoie toutes vos remarques sur le discours ringardisant de la couture avec MPGR. C'est pas terrible. Mais nous ne sommes pas la cible.
Ohlala le pavé! Désolée je me suis sentie inspirée aujourd'hui!
@Made in Géraldine : je me reconnais tellement dans ce que tu dis ! Ca doit être le joint de carrelage : moi aussi j'ai massacré ma douche ce week end et j'ai été à la place de celle qui n'y connait rien dans un autre domaine! (par contre dans le domaine des jurons je me suis perfectionnée). En effet on a pas tous quelqu'un derrière nous pour "transmettre" "ce qui était bien avant", c'est là que ça peut être bien un kit bien fait, pour démarrer ou monter un palier, se mettre en confiance quoi (et Internet, et tutti, je suis d'accord. A fortiori quand on a peu de temps et que l'on vit loin d'une grande ville). J'aime bien l'idée de pôles de convergences d'Alexandra17 : si on a envie que ça change, à nous de changer les choses. Ou au moins de s'épargner l'overdose.
Comme @FilleFutile , je me méfie des tests, deux - trois semaines avant la sortie, pour avoir des photos "léchées" sur les réseaux sociaux....
et j'ai une interrogation : je me demande aussi ce qui poussent les filles à bosser gratuitement comme ça. L'autre fois, j'ai carrément vu un concours pour testeuses, il fallait poster une photo d'une de ses créas pour pouvoir gagner la chance d'être testeuse.... ?????.... je me suis dis, il va n'y avoir personne... et bien à ma grande surprise, il y a eu beaucoup de prétendantes ! Pour bosser gratuitement en fait... pour aussi peut être devoir coudre un patron qu'elles n'aimeront pas...
Les créatrices de patron auraient tord de s'en priver... après, je pense que ces créatrices s'en foutent de la qualité du test ou des retours, l'essentiel est d'envahir les réseaux sociaux avec de belles images, pour vendre.
Du coup, ca me fait du bien quand je vois des photos sur instagram de dp studio, par exemple, en train de tester leurs patrons et de travailler professionnellement, on comprend pourquoi ils sont de qualités...