Coucou ! Je vais répondre à ta première question pour commencer. En réalité, le point de pivot ne se déplace pas en arc de cercle : quand on procède à des bascules de pinces, on prend comme point de pivot l'apex, il faut donc que la pointe des pinces y soit placée temporairement. On coupe/déplace/scotche, ensuite seulement on redessine les pinces en éloignant leur pointe de l'apex de 2 cm. Je n'ai jamais cousu de vêtement avec une pince bretelle, je ne peux donc pas comparer. Cela dit, je pense qu'il faut aussi prendre en compte que si on transfère toutes les pinces dans une seule sur un corsage, et surtout si on a une forte poitrine, il sera plus difficile d'obtenir un rendu gracieux sans bec de tissu vu que la pince sera plus large et sa pointe plus marquée. Et cela d'autant plus si la pince est courte (pince française), alors qu'une pince longue comme la pince bretelle aura une pointe plus effilée et donc plus facile à coudre sans marque disgracieuse. L'idéal, selon moi, reste de garder au moins deux pinces sur un corsage, cela permet de répartir leur profondeur et de les coudre plus facilement, tout en respectant mieux les contours du corps.
Concernant ta deuxième question : d'après mon livre de Teresa Gilewska, il faut en effet adoucir légèrement la pointe de la pièce côté du buste, mais, en compensation, elle comble de la même valeur la courbe concave du milieu devant, la mesure totale de la largeur du buste est ainsi préservée.
Bonjour !
Après avoir passé quelques mois à la création et l'ajustement de mon patron de base et étant plutôt satisfaite du résultat (la sueur mérite de temps en temps quelques fleurs...), je me lance maintenant dans les transformations pour patronner mes propres vêtements... Et forcément, je me pose (encore) plein de questions !
Première question (purement théorique) : les passages de pinces. En théorique, si l'on fait simplement pivoter la pince bretelle autour de son extrémité au saillant, la quantité totale de tissu et sa répartition sur le corps ne sont pas affectés (pas besoin de faire de maths : c'est la démonstration per les ciseaux & le scotch :-) ). Sauf que... si l'on ajoute le facteur "platitude de 2 cm pour éviter la petite pointe disgracieuse sur le bout de sein", en toute rigueur la théorie n'est plus applicable : le point de pivot se déplace sur un arc de cercle autour du saillant. Résultat, selon que la pince au milieu de la ligne d'épaule ou en bas de la ligne de côté, le tombé du vêtement n'est pas tout à fait le même ; et à en juger par mes essais, j'arrive à la conclusion que les pinces bretelles, plus proches de la construction du patron de base, sont plus seyantes que les pinces françaises... Avez-vous déjà constaté cela sur vos créations ?
Deuxième question (pratique cette fois) : transformation des pinces en découpes princesses. J'ai décalqué séparément le côté et le milieu du demi-devant de mon patron de base, et armée de mon perroquet et de tout mon courage, je m'apprête à aplanir un peu les angles qui désignent impitoyablement le saillant. Mon problème est le suivant : la pièce de côté ayant un angle convexe très marqué et la pièce du milieu ayant un angle concave quasi plat, les lignes courbes que je trace retirent fatalement plus de matière sur la pièce de côté que sur la pièce du milieu - la différence est de l'ordre de 5 mm quand même, donc le tour de poitrine du vêtement fini est amputé d'un bon centimètre ! (et encore, je n'ai pas tenté de faire des découpes princesses dans le dos...) Y aurait-il une méthode magique pour tracer ces courbes qui préserverait le tour de poitrine si soigneusement mesuré ? (Vous allez me parler d'aisance qui vient cacher tout ça, mais l'objectif de partir de mon patron de base est justement de minimiser l'aisance à ajouter pour un vêtement parfaitement ajusté :p)
Bravo si vous avez réussi à me suivre (avec un schéma c'eût été plus facile, c'est sûr), et merci d'avance si vous pouvez m'apporter quelque éclairage !