[Needlenaute du mois] Laudette, la petite couturière indigne...
Elle allie productivité, sens de l'humour ravageur & autodépréciatif (comme attesté par son pseudo) et style plein de peps. Nous vous présentons aujourd'hui Laudette, la petite couturière indigne...
Peux-tu te présenter ?
Mon état civil indique 50 ans depuis août, mais j’ai entre 14 et 18 ans d’âge mental, selon les situations. Je suis prof de français, actuellement en collège après des années en lycée. J’ai deux fils majeurs (mais encore étudiants), deux chats officiels et une tripotée de chats « invités » qui dévastent le jardin. Je suis mariée et installée depuis septembre 98 dans le Gers, dans une maison de lotissement qui déborde de livres, de vieilleries, de tissus en tous genres. Je suis un pur produit du Sud-Ouest, tarnaise d’ascendants systématiquement tarnais depuis un nombre de générations qui frise le pathologique.
Je suis fille unique et je m’accommode fort bien de la solitude, habituée que je suis à être ma meilleure amie. Cela dit, j’aime bien le contact, même si, en vraie timide qui se soigne, trouver la juste distance avec les gens est l’objet d’une évaluation permanente. Je dois mesurer 1 mètre 65… Je ne pratique aucun sport, domaine qui m’est étranger depuis toujours : ne m’intéresse pas, ne me tente pas, ne me manque pas. « No sport » disait Churchill qui aurait, selon des sources autorisées, été en état d’ébriété en continu tout au long du second conflit mondial. Un homme sensé, quoi, un bon modèle. Voilà… J’ai bon ?
Raconte-nous tes débuts en couture (tricot, crochet etc.)
Dans mon cas, il est difficile de situer le début. Au commencement, il y a eu Odette, ma grand-mère maternelle, qui avait fait ses premières armes, à 14 ans, chez un tailleur pour hommes. Elle en avait gardé le goût des coupes sobres et efficaces. Elle travaillait sur une Singer à pédale qui n’avait pas été électrifiée et vous garantissait des mollets fermes et des chevilles toniques et souples. Lorsqu’elle achetait un vêtement en confection, elle le démontait entièrement pour le refaire à sa manière, ce qui exaspérait ma mère qui ne comprenait pas qu’on achète un vêtement déjà fait pour le coudre soi-même ! Un trois-quarts Burberry y était passé, comme les copains. Pas de pitié. Auprès d’elle, j’ai confectionné d’abominables robes de bure à Barbie et un jolie jupe plissée à un lapin des Silvanian Family.
Quand j’ai eu 14 ans, sur une idée d’Odette, ma mère a acheté une machine à coudre (une Samba 4 Singer qui lui sert encore). Nous avons suivi une « formation » qui a accompagné le délai d’acheminement de la machine dans la boutique de la marque, à Albi. La vendeuse de l’époque était le modèle de la commerçante des années 80, coquette et sûre d’elle, péremptoire souvent. Elle racontait constamment sa vie, en guise d’universelle illustration pour édifier la jeunesse (comprendre : moi !) : comment elle avait été petite main chez Patou, comment elle avait fait partie de celles qui avaient cousu les diamants sur la robe de mariée de Farah Diba (qui, comme chacun sait, sortait des mains d’Yves Saint-Laurent, alors employé chez… Dior !)… Elle détestait épidermiquement les enseignants et décodait on ne peut plus mal l’implicite et le second degré, de sorte que j’étais assez mal à l’aise avec elle, mais je dois à cette femme d’avoir appris à enfiler une machine moderne, d’avoir cousu un bord-côte et d’avoir acquis la légitimité de me servir seule d’une machine à coudre.
Adolescente, j’ai donc cousu des robes trois trous, un jupe plissée marine à pois blancs et, juste avant le bac, un ensemble en polyester beige, doté lui aussi de pois blancs : un pantalon ample élastiqué et un débardeur trois trous que je portais, le tout, ceinturé large et serré. Je retouchais aussi les ensembles de ma grand-mère, alors disparue, pour les mettre à ma taille. Le tailleur Chanel faisait son grand retour en cette fin des années 80 et les versions Prisunic des années 60 n’avaient aucun équivalent et faisaient bien le job. Bref, au lycée, j’étais habillée comme personne et ce n’était pas précisément considéré comme une qualité. Mais je faisais du théâtre, alors je pouvais difficilement aggraver mon cas.
Après une longue éclipse, pendant laquelle j’avais perdu l’idée même de coudre, j’ai repris la couture grâce à Mag. J’étais prof en lycée, quadragénaire, et ma collègue d’Histoire-Géographie, Mag, est arrivée un jour avec un cabas en toile cirée verte trop joli. Ce cabas a décidé de toute la suite : nous avons parlé, découvert ce goût commun pour la cousette, et Mag ne m’a plus lâchée. Elle m’a entraînée chez elle, montré ses réalisations et, surtout, elle m’a initiée aux blogs de couture : Japan Couture Addict, Grains de Maïs (Ivanne S avant Ivanne S !), Une Poule à Petits pas, Middle of Nowhere,… J’étais mordue. Il y avait autre chose que Burda et ses explications complexes. Les livres japonais proposaient du simple, du trapèze et on suivait les images en inventant le reste. La déculpabilisation était totale, dès lors qu’on s’était procuré un des précieux volumes, plus difficiles à trouver que des truffes. Une mercerie, à Narbonne, en vendait.
Et puis, très vite, l’avalanche de publications françaises a commencé, puis le flot de patrons de créatrices en ligne. Ouvrir un blog m’a obligée à persévérer et m’a permis de nouer des contacts. Finalement, la contrainte et l’affichage peuvent avoir du bon ! Mag a quitté le Gers, le fil s’est rompu parce qu’une fois de plus j’ai remis au lendemain ce qui était vraiment important, au profit des tâches abêtissantes qui ne pouvaient pas attendre. Pas fière.
C’est aussi ma grand-mère qui m’a initiée au crochet. Son crochet préféré, minuscule, a été courbé par l’usage, avant l’extrémité. Il porte avec élégance et discrétion la marque laissée par la pression de son doigt. Le crochet est le seul des travaux d’aiguilles dans lequel j’ai un niveau convenable. Paradoxalement, c’est celui que je pratique le moins. Son côté suranné y est pour beaucoup et je guette avec impatience des modèles plus motivants. Des sacs se font voir ici ou là, depuis un ou deux ans, souvent en paille. Je croise les doigts pour qu’il y ait un vrai renouveau.
Le tricot, en revanche, était le domaine de ma mère qui, pendant toute mon enfance, a tricoté des pulls, le plus souvent en côte perlée. Elle a abandonné petit à petit, trouvant, au fur et à mesure, que les explications des tutos étaient de plus en plus mal faites et allant jusqu’à déclarer qu’il fallait faire le contraire de ce qui était écrit. Perplexité. Mon premier ouvrage au tricot date de mes 8 ans. Je ne sais pas quel était le projet de départ, mais l’écharpe (je suppose) au point mousse bleu marine est devenue, au bout du bout, un hamac pour Barbie dont la forme n’a pas de nom déterminé dans la géométrie euclidienne. Et avec des trous.
C’est surtout dans les années 1995-2005 que j’ai tricoté, principalement des pulls, parce que le tricot est un loisir pratique, nomade, et qui ne dérange personne, un peu comme la lecture, à la différence qu’il autorise la conversation. Avec la concurrence de la couture, la proportion de tricot s’est réduite dans mes créations, mais j’aime toujours beaucoup ça et j’ai toujours un encours sur les aiguilles, que j’essaie de ne pas faire durer six mois. Après une période châles, je reviens vers le pull mais avec de vraies exigences : je ne veux plus tricoter pour m’occuper les doigts. Si le résultat ne me comble pas, l’ouvrage n’a aucune raison d’être.
Tu es très productive avec plus de 150 projets dans ta galerie, des réalisations variées. Comment vois-tu ton apprentissage de la couture ?
Le mot « apprentissage » est large, Dieu merci ! En vérité, je pratique de manière totalement branquignole et expérimentale, en tête-à-tête avec moi-même, ce qui m’évite d’avoir honte, de devoir me justifier ou de devoir obéir à des injonctions même pleines de bon sens. Je fais comme je crois, je me plante, j’admets qu’il fallait faire autrement, je boude, je refais ou je renonce… Parfois, un hasard me fait découvrir, comprendre, une technique, un Truc, et je m’en réjouis, mais de là à prendre méthodiquement des cours, il y a un grand pas que je n’ai pas franchi.
La couture, depuis dix ans, est mon espace de liberté, le seul véritable avec un boulot qui se pratique au rythme d’une sonnerie qui saucissonne impitoyablement la journée, et avec une part essentielle du travail qui se fait à la maison et peut, dès lors, phagocyter la totalité du temps supposé libre. Alors rationaliser mes moments pour moi avec des règles, des contraintes, des horaires, une autorité, même en sachant que c’est momentané et riche de promesses futures, est une contrevérité à laquelle je ne peux me résoudre. Je suis parfaitement consciente que c’est LA chose à faire pour progresser et gagner un temps précieux, mais cela me semble aussi peu désirable que manger un chocolat de Noël avec du pain.
As-tu toujours l'impression de coller à ton pseudo ?
Du coup, mon pseudo sur Thread me va comme un gant et ça risque de durer, même si me décréter « couturière » était déjà franchement gonflé... y compris en précisant « petite » ! J‘avoue toutefois qu’avec le temps (l’âge ?), je me satisfais moins de l’à peu près, de la demi-déception… Je défais beaucoup plus, pour refaire. Je me renseigne, je cherche… On verra, donc, si je reste « indigne » indéfiniment.
Comment définirais-tu ton style ? Comment portes-tu tes créations ?
Je n’ai pas de style défini. Je crois que je suis plutôt classique-sport (un comble) : j’idolâtre le bleu, je pourrais vivre en marinière, j’ai du mal avec les frou-frous, même si l’été, j’ai toujours une crise « robe à volants-broderies-imprimés fleuris ». J’ai d’ailleurs la folie des imprimés (mon tableau Pinterest « Motifs et Imprimés » est honteusement fourni), mais je m’en méfie car j’ai du mal à choisir le bon. Paradoxalement, j’aime profondément le wax que j’utilise sans crainte ni réserve et sans y voir de référence ethnique.
Je porte plus qu’avant mes créations, mais principalement mes hauts et mes robes d’été les plus récentes. La consécration vient lorsqu’on ne me demande pas si c’est moi qui ai cousu. Lorsque c’est le cas, je suis forcée de comprendre que ça se voit à des choix discutables ou à des défauts criants. J’ai vécu un moment de grâce lorsque, lors d’un repas de famille, personne n’a pensé à me demander si ma combi Cousette était de moi ! Étrangement, je vais vers des vêtements que j’ai cousus lorsque je dois faire face à une épreuve, accomplir une tâche qui me pèse… Pour les obsèques de mon père, je portais une blouse C’est Dimanche en lin noir. Je n’aurais rien pu mettre d’autre. Si quelqu’un a une explication, je suis preneuse.
Où trouves-tu tes inspirations ?
J’écume les blogs de couture, les sites, Instagram, Pinterest (où j’ai littéralement une résidence secondaire). Je bloque systématiquement sur la robe droite, à manches courtes qui s’arrête juste au genou. Trouver le patron dont les proportions sont exactes et le rendu précis est une quête. La robe portefeuille fait aussi partie de mes obsessions (mais j’ai porté mon premier cache-cœur à l’âge d’un mois, tricoté au point de riz, alors !!!). Je me laisse régulièrement subjuguer par des robes et blouses à fronces, style baby doll qui me déçoivent, généralement, une fois finies. La grande robe longue évasée depuis le buste, et si possible fleurie, m’attire toujours l’œil mais la quantité de tissu est presque toujours rédhibitoire. En résumé, je fuis ce qui colle, ce qui moule le corps. J’aime ce qui le souligne et l’accompagne sans l’embarrasser. Et cinq jours sur sept, je porte un jean droit et une chemise blanche ou bleue...
Mes références esthétiques vont du côté de Comptoir des Cotonniers, vers le style d’Inès de la Fressange… après une adolescence passée à scruter des magazines sur la haute-couture. Et puis il y a cette nostalgie pour des époques que je n’ai pas vécues, notamment les années 50, tant pour les jeans féminins que pour les robes tellement élégantes… J’en oublie… Oh et puis, soyons honnête ! Il y a la fille entrevue dans la rue, la photo trouvée par hasard dans un magazine, la vitrine aperçue de loin, dont l’image se tatoue sur ma rétine avec une dose non négligeable cette déformation qu’amène le désir… L’essentiel vient de là, en fait, de la silhouette courbe et longiligne, magnifiée par un mouvement saisi au vol. C’est le plus souvent là que débutent les ennuis.
As-tu des matières et marques préférées (patrons ou tissus) ?
En matière de tissu, je reviens toujours au wax que j’achète sur Etsy (chez La Grace) et avec lequel je suis rarement déçue. J’apprécie certains cotons Liberty mais sans m’en autoriser forcément l’achat du fait du prix et d’un usage délicat (si j’avais eu des filles, ça aurait été un déchaînement… Merci, les garçons ! Je vous aime). Depuis deux ans, je suis très attirée par les imprimés indiens au block print. C’est dans l’air du temps... J’aime aussi le lin, mais j’ai toujours du mal à trouver les bons coloris. Du coup, j’en couds peu, ce qui est absurde… J’ai eu récemment une bouffée d’amour passionnel pour la broderie anglaise mais l’usage en est risqué… De la même manière, je suis fascinée par la fluidité de la viscose, sa diversité, mais j’ai du mal à la travailler proprement et j’aimerais aller vers des matières plus « propres », plus saines. J’ai un peu le même problème avec le jersey.
En tricot, j’aime les laines style tweed ou pure laine, surtout pas les trucs fantaisie à multiples couleurs ou textures… mais je sais me dédire plus vite que mon ombre. Au crochet, c’est coton obligatoire. Doux et qui ne se dédouble pas ! Merci.
Concernant les patrons, j’ai une grande estime pour ceux de l’Atelier Scammit, un goût qui ne se dément pas pour les créations d’Aime comme Marie et de Cousette. J’ai été abonnée un an par mon mari à La Maison Victor et j’achète frénétiquement Fibre Mood. Et si j’avais une once de lucidité, je me contenterais des gratuits de Fabrics Store, si faciles à assembler qu’ils peuvent en remontrer à bien des payants. Après, je craque au coup par coup en fonction de ce que je croise ici, sur Thread, tantôt dans les fils relatifs aux sorties récentes, tantôt dans la mosaïque des créations. C’est assez anarchique, en fait ! Point faible, mon anglais est si pathétique que j’hésite devant les patrons dont les explications ne sont pas traduites. Je suis en deuil, du coup, dès que je vais voir les créations Style Arc… Mais vu le stock de patrons pas encore exploités, il est bon que je me restreigne d’une manière ou d’une autre !
En tricot, j’ai découvert, grâce à La Maison Victor, les créations de Petite Knitt et j’aime beaucoup. D’une manière générale, j’écume les gratuits de Ravelry et je vais parfois, pour gagner du temps, directement chez Drops ou voir les gratuits de Bergère de France. Rien de tel qu’un petit châle pour tester des points sans y passer six mois et finir vite un ouvrage gratifiant (comprendre : sans montage) !
Quelles sont tes bonnes adresses ?
J’achète un peu de tissu chez moi, à Auch, même si c’est difficile du fait qu’il ne reste qu’une boutique. Avec un fils à Paris, je suis souvent allée aux Coupons de Saint-Pierre, je profite aussi de la boutique Laine et Tissus, lorsque je vais sur Albi où vit ma mère. Toto, à Toulouse m’a rendu de grands services mais le stock est aléatoire. J’y ai pourtant trouvé en 2019 ou 2020 des jerseys incomparables. Mais ma dernière découverte, c’est la boutique Les Marchandes, rue du Taur, à Toulouse ! J’avais craint que ce ne soit une officine chère et c’est tout le contraire : le choix est éclectique et raisonné, les prix raisonnables… Je ne sais pas si je fais bien de vous en parler ! Après, rarement, il y a le marché de Narbonne et les rouleaux à 3 € le mètre… Comment vous dire que toutes mes résolutions vont faire un tour où elles veulent lorsque je me retrouve là ?!
En ligne, j’abuse de deux boutiques sur Etsy : la Grace pour le wax, indianstores pour les imprimés indiens.
Pour la laine, dans le doute, c’est Drops. Point barre. J’avoue une passion dévorante pour l’Alpaca Drops, rapport au nuancier de couleurs déraisonnablement vaste, et au petit visage de lama souriant sur l’étiquette.
De quelle réalisation es-tu la plus fière ?
Je ne suis pas très fière de mon travail, d’une manière générale ! L’écart entre l’idée de départ et le produit final est toujours trop grand. Toutefois, s’il faut choisir, je dirai que je reste contente de cette veste japonaise cousue en molleton rayé il y a dix ans ! J’aime bien ma robe Poulette de ce printemps, mes petits hauts en wax… et presque tout ce que j’ai cousu ou doublé en wax, en fait !
Et quel projet as-tu remisé au placard ?
J’ai définitivement renoncé à tout projet long aux aiguilles ou au crochet : je commence et je ne finis pas, faute de pouvoir dégager le temps nécessaire de manière régulière. Adieu, donc, aux couvertures et autres grandes vestes ! En couture, j’ai admis que les sacs et les accessoires demandent un soin, une minutie, dont je suis incapable. Réaliser un trousse de toilette multipoches est un Everest auquel j’ai renoncé.
Des conseils pour celles et ceux qui aimeraient se lancer ?
Ne pas hésiter, y croire ! Se lancer. Commencer petit, voir grand. Ne jamais se décourager, ne pas se comparer, s’inspirer. Ne pas chercher à coudre pour économiser, pas tout de suite. Partager. Passer sa vie sur Thread&Needles, lire, suivre les fils, s’imprégner. Y revenir comme au bistrot pour savoir qui fait quoi, à qui s’adresser, humer l’air du temps, engranger, l’air de rien, le vocabulaire qui va bien, s’imprégner de cette culture à la fois volatile et ancienne. Défaire lorsqu’un truc est raté ; ne pas se demander si ça se verra ou pas, si ça ne va pas être masqué par l’étape d’après… Défaire et refaire pour être satisfaite de soi. Prendre des cours quand on peut pour éviter de perdre du temps (oui, je sais : faire ce que je dis, pas ce que je fais…).
Quels sont tes projets à venir ?
Foulalalala… plein, trop, qui se bousculent, se marchent dessus, se masquent le uns les autres… c’est bien le problème ! Mais si je trie, voyons… Primo, utiliser (enfin) ce coupon de tissu indien pour faire une robe portefeuille longue, avec des manches (croiser les doigts pour en avoir assez sachant que le tissu indien se vend en petite largeur, comme le Liberty. Encore un coup des Anglais, si vous voulez mon avis…). Deuzio, relever le défi tant de fois repoussé d’un pantalon. Avec braguette. Réaliser un manteau d’hiver, un vrai, et arrêter de collectionner les patrons pour tromper mes craintes. Réduire ce foutu stock de tissu qui déborde et menace de me recouvrir ! Vous êtes toujours là ? Mais vous n’avez rien à glander, ma parole ! Allez donc coudre, un peu ? Allez, ZOU !
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Merci de nous avoir livré un peu ou tant de toi-même ! Le chocolat de Noël avec du pain , ça m'a fait bien rire, c'est une expression tellement juste. Pour ce qui est de Style Arc : je suis tout à fait anglophone, et ça ne m'aide pas pour leurs explications, pas plus que le fait que ça soit dans une sorte de français ne m'aide à piger le dialecte Burda. Les coupes Style Arc sont excellentes, beaucoup sont simples d'assemblage, plein de dimensions finies sont données donc ...Vas-y relax, c'est très jouable avec ton bon niveau de couture ! (si on évite leur blouson biker, un des plus beaux du marché...).
Joli portrait ! J'ai ri, je m'y suis souvent reconnue. Et, comme on disait à mon travail (SNCF) : faire et défaire, c'est toujours du chemin de fer !
Chouette portrait, plein d'humour !
Et merci @detouteslescouleurs pour ton chemin de fer !
Merci pour ce portrait plein de bonne humeur !
Super portrait plein de punch et d'humour. A voir les projets réalisés, j'ai du mal à comprendre qu'ils ne donnent pas satisfaction.
Superbe portrait !
Pourquoi cette non satisfaction des projets réalisés !
Beau portrait qui m'a bien fait sourire!
Les barreaux d'un lit, un appareil photo à la main , un décor immuable ... ton portrait intimiste définit encore plus le reflet dans le miroir.
Merci de lever le voile avec humour sur ta personnalité couturesque! Bien des amatrices au long cours, prises par le temps ou saisies par le doute se retrouveront dans ton approche autocritique. Et puis j'aime bien ce que tu fais, beaucoup des pièces que tu couds me plaisent.
Merci pour vos gentils commentaires. J'avoue que je suis encore un peu étonnée d'être là, mais vos retours me rassurent (non, ce n'était donc pas une invitation à un « dîner de cons»...) et me font même franchement plaisir.
Concernant la question de l'insatisfaction, elle est liée au divorce entre projet et résultat. Je dois, à chaque création faire le deuil du résultat prévu. Et puis bon. Même si je prends mes photos seule, en free style amateur, je ne mets pas les plus moches ! On est toutes pareilles. Aucune photo, en outre, ne restitue vraiment la déception devant un tissu trop mou, une ligne disgracieuse dans le mouvement.
Merci Laudette pour ce témoignage plein d'humour et de sincérité! Je n'avais jamais fait attention au fait que tu faisais également du tricot et du crochet. Maman, grand-mère, collègue de boulot: mais dis-donc, l'univers s'est ligué pour que tu retournes/restent aux loisirs créatifs ma parole!
Merci pour cet auto portrait si agréable à lire!
Mais quelle bavarde Laudette ! Et comme tu as une très jolie prose on en redemanderait presque
.
Merci pour tes adresses Etsy, je les ai notées précieusement pour le jour au j'aurai
besoinenvie de tissu. J'espère de tout coeur que Mag tombera sur cette interview et se reconnaîtra !Très joli auto portrait. Merci pour le partage
Joli portrait créatif et volubile Laudette ! C'est vrai que ton nom m'a toujours intriguée, maintenant je comprends mieux l'idée derrière ;-) Même si je te trouve bien sévère envers toi-même car je suis épatée par ta galerie ! Il faut dire aussi que j'aime bien retrouver tes poses devant ton lit doré, c'est un fil identifiable au premier coup d'oeil. Ravie de te connaître davantage grâce à cette rubrique !