L'apprentissage de la couture
Pour moi apprendre à coudre c'est comme apprendre à conduire.
Mon moniteur d'auto-école m'avait prévenu: quand tu commences à conduire au début tu progresses très vite vu que tu pars de rien mais après tu auras une période où tu stagneras, voire tu régresseras, et après ça repart. Et bien je pense qu'il aurait pu aussi me prévenir pour la couture !
En effet quand tu commences à coudre, très vite tu arrives à coudre droit, tu comprends comment s'assemblent toutes les pièces... J'ai été surprise de voir à quel point je progressais ! Mes premiers projets ont été plutôt réussis, même si souvent le découd-vite a été mon meilleur ami car j'avais tendance à tout coudre à l'envers. Mis à part ce petit désagrément tout se passait comme sur des roulettes comme on dit. Mais voilà au bout de quelques mois de couture, rien ne va plus.
Tout à commencé avec un projet anodin, et d'un coup quelque chose bloque, tu n'arrives pas à coudre et là c'est l'angoisse, crise de nerf, et remise en cause totale de notre aptitude à la couture. Tu rentres dans le cercle vicieux, tu angoisses à l'idée de t'y remettre car tu ne sais pas comment te dépatouiller de cette affaire, donc tu laisses un peu de temps passer histoire de prendre un peu de recul. Mais le problème c'est que maintenant tu doutes de toi alors que dans tes débuts tu étais confiante, insouciante. N'arrivant pas à terminer ce projet, je ne vois qu'une seule solution: commencer autre choses, un projet simple au possible pour regonfler ta confiance et là catastrophe absolu même ce projet est un échec, une fois fini et bien tu ressembles à un sac...Question confiance en soi l'histoire n'est toujours pas réglée ! Après tous ces déboires, s'en suit une longue introspection: vais-je un jour réussir de nouveau quelque chose ? Ou suis-je restreinte à des projets basiques?
Après mûres réflexions, je pense que je suis en pleine phase de stagnation comme l'avait prévu ce très cher moniteur. Les bases sont acquises (coudre droit, assembler des pièces simples type patron japonnais, poser un biais, faire un ourlet) et en fait je suis juste en train de toucher du doigt l'étape supérieure. J'aspire à des projets plus complexes (type patron Burda) avec des techniques plus élaborées (fermeture invisible, doublure, faire une robe en 36 pièces merci Burda ). Et surtout en regardant un peu mes premiers projets tant réussis, je me rends compte qu'ils sont "bien cousus" mais que le résultat n'est pas là et maintenant je veux des vêtements qui me vont vraiment bien donc la difficulté va forcément augmenter ! Maintenant que je sais que je ne suis pas soumise à des forces supérieures qui me portent la poisse, je dois dépasser mes appréhensions et me lancer pour repartir dans la phase de progrès.
En conclusion de cette longue complainte, si au cours de notre apprentissage de la couture, on a un passage à vide, c'est peut-être un bon signe. C'est juste que l'on est en train de progresser et qu'il faut persévérer pour bientôt devenir vraiment une pro de la couture . Bon par contre ça y est j'ai compris, je suis prête, c'est quand que je me réveille un matin en n'ayant plus peur de me lancer dans une robe Burda car j'aurai tout compris ?
Et vous, avez-vous eu des passages à vide ? Comment vivez-vous ce long apprentissage ?
A propos de l'auteur : Maggyy
"Après que ma grand-mère m'ait appris à coudre, je n'ai plus fermé l’œil pendant 6 mois". Drôle et enthousiaste, Maggyy nous fait découvrir la couture autrement !
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Ha oui, moi aussi j'ai rapidement voulu passer à des vêtements plus ajustés, plus complexes et j'étais très motivée.
Et même pas peur O_o. Après une petite jupe toute simple Burda, je me suis carrément attaquée au manteau d'hiver ! Et ça le fait... il faut juste y croire et tout est possible
...
...
... surtout avec l'aide qu'on trouve ici :-D
ah je suis d'accord avec coconuts !
il faut se lancer sans se poser de question !!!! (même si le résultat à la fin n'est pas toujours là...)
bon il est vrai que je ne me suis jamais lancée de défis très dur au point de vue couture...je m'arrange toujours pour que ce soit des choses simples à faire !
Mais je comprends ton désarroi miss maggyy...les patrons burda ont l'air complexe mais même pas peur je compte faire la jupe taille haute du burda de février....ouuuh elle est hyper ajustée et il faut faire correspondre les rayures du tissus pour souligner la chute des reins...très très jolie mais ça me semble dur dur dur...
donc pour ça j'ai acheté 2m de tissus au marché à 1euros ! donc si je me loupe et bien au pire je ne la met pas et mon porte feuille ne m'en voudra pas !!! ;°)
pour conclure miss maggyy, lance toi avec du tissu pas cher et bombarde de questions les needlenautes, elles sont toujours de bon conseils !!!
Tu résumes parfaitement ce que j'ai pu ressentir et ressens encore bien souvent. Le blocage sur des détails techniques, des ajustements de patrons (ah... les emmanchures jap, pas encore vaincues, du coup je n'ose pas me lancer). L'idéal serait de trouver un atelier, ou une personne qui vient à mon secours au moment où j'en ai besoin pour m'expliquer LA technique qui m'empêche de continuer.
Et c'est vrai que sur le net on trouve souvent son bonheur (les vidéos sur y*utube, les tutos en images,.... J'adore, quand je peux le voir je comprends illico). Et ici, n'en parlons pas, je découvre tous les jours un petit plus qui me donne juste envie d'enfiler ma machine.
Il faudrait juste un peu plus de temps.....
Moi, je débute et même pas peur direct par du Burda. Je pense que je n’ai pas fini de douter, je découvre que je suis super perfectionnisme en couture. C’est le défaut que l’on donne lors d’un entretien d’embauche parce que cela peut être aussi une qualité, mais ça m’angoisse. Pourtant, je ne suis pas quelqu’un de nature stressée mais la couture peut m’empêcher de dormir…Mais j’aime ça!
Des moments a vide c'est clair ça m'arrive ainsi que les projets abandonnes quand tout nous dépasse et qu'on sait pas par ou le prendre. Mais bon a entendre ma famille jamais j'aurais du attaquer vu que je suis gauchère de mes deux mains, et maladroite. Mais super têtue alors c'est sur que c'est a ça que je pense quand ça foire.... Mais bon je continue quand même car j'ai tellement de réas qui me font de l'oeil que je continue......Gwendolyn j'auraisbien besoin de ton perfectionnisme c'est ce qui me manque le plus.......
et bien moi je suis en ce moment dans une phase similaire : un projet censé être tout simple qui s'avère immettable en l'état et qui me mine le moral à chaque fois que je le vois.
Mais sa m'arrive souvent et je pense être loin de mes débuts en couture.
Je pense que c'est lié à une activité de création. Des fois on est en osmose avec sa création et les difficultés nous inspirent et nous poussent à aller plus loin et des fois sa vient pas et les difficultés nous paraissent insurmontables.
Heureusement qu'il y a des deux!
Ah, les passages à vide, je suis en plein dedans. Ca fait deux ans que j'ai commencé à coudre, donc peut-être que c'est ce fameux pallier qui me mènera à de plus hauts faits :)
En attendant, j'ai l'impression de ne faire que de la bouillasse. Et pareil que toi, un de mes projets était vraiment pas mal (une jupe crayon), je la porte encore avec plaisir, mais j'ai eu ensuite une grande période de ratages. Depuis ça va mieux, mais c'est jamais assez bien - mon idée est de prendre des cours de couture pour avoir un avis objectif et constructif sur mes points faibles et comment les améliorer (parce que "bouh c'est pourri ce que je fais", ça aide pas beaucoup :) ).
ilhytia : je me suis rendue compte que les projets les plus simples étaient les plus décevants pour moi. Tous mes derniers ratages étaient simplissimes (tuniques, jap' ... mais au final ça ne ressemble à rien).
Ah bah tiens, ça me rassure de vous lire, je me sens moins seule... Depuis le ratage dramatique de ma jupe de Noël, impossible de retourner derrière ma màc... j'ai tout planqué (morceaux de jupe, chutes de tissus, patron...) dans un sac que je n'ose plus ouvrir ^^
mais je retrouve petit à petit l'envie (surtout grâce aux idées/projets qu'on croise par ici !), et je pense que je vais profiter du week end qui arrive pour m'y remettre tranquillement... reste à trouver le projet qui ira bien !
Moi, j'ai envie de comparer la couture à l'informatique.Il existe beaucoup de matériel pour l'apprentissage, pour progresser, (les tutos, les vidéos, les forums, c'est énorme) mais il arrive un moment où on a besoin de l'avis du pro pour résoudre une difficulté.
En couture, il y a des façons de faire, des astuces qui sont plus évidentes quand on les voit faire, il faut quand même se rappeler que c'est un métier ;-) au départ, avec une formation professionnelle.
Alors une petite séance pratique avec une couturière expérimentée, ça peut aider à lever le blocage.
Ou bien des cafés-couture? des soirées cousettes? pour partager les expériences et aider à résoudre les difficultés.
Et juste pour dire, je couds depuis ... aïe... surement plus de 35 ans, pour mon loisir, j'ai appris avec ma maman et ensuite j'ai continué en solo (... sans le Net) , j'ai qq kgs de vêtements à mon actif, je suis plutôt Burda pour la qualité des patrons, mais un ratage n'est jamais exclu, car à chaque fois c'est un nouveau projet, soit par le patron, le tissu ou les modifs que j'apporte (presque obligatoirement).
Pas plus tard qu'hier, c'est un jersey bas de gamme qui m'a causé du gros souci, c'est une expérience de plus, qui ne me fera plus acheter ce genre de m.....
Ah, les blocages... j'ai eu ça y a pas longtemps, un patron coupé et tracé qui est resté en l'état... au moins deux mois. Premier pantalon, je devais avoir peur. Et un jour je me suis décidée.
Sinon, des passages à vide comme tout le monde. Pour le mois de janvier, il s'est bien passé deux semaines sans que je ne touche à ma mac. Ma seule réalisation est ma jupe neige, et avoir fini (parce que je me suis décidée à me bouger) une poupée. Je sens que ça reprend depuis que je me suis forcée, j'ai cousu jusque minuit hier pour avancer à sa robe (presque finie), et recopier un patron.
J'ai de moins en moins de ratages (je me souviens d'une tunique immettable), ce qui me fait plaisir, et je me perfectionne dans mes finitions.
Là, je vais me lancer dans l'étape supérieure : j'ai acheté un livre de coupe à plat (de J. Chiappetta), je vais avoir encore plus facile à modifier mes patrons (je le fais déjà légèrement), et ensuite les créer.
Mais là faut que je me décide, j'ai encore une jupe coupée tracée qui attend d'être cousue depuis un bon mois. T.4 ans, ce qui me bloque, c'est les godets (pourtant j'ai trouvé une méthode pour les coudre). Bon, je vérifie le tour de taille de la petite demain et je me bouge.
Rose : eh ben en deux ans de couture, moi je peux te dire que je suis super admirative de tes réalisations !
Et j'aime beaucoup ton style.
Moi j'ai toujours un gilet en maille qui m'attend depuis 1 mois dans un coin de l'atelier...et régulièrement, je plante des trucs qui ont l'air super simples.
En fait quand c'est simple, c'est souvent dur de rattraper le coup (et on est passablement démotivé parce que "c'était simple, j'aurais dû y arriver, tout le fait...sauf moi :'( " ). Quand ça a demandé plus de réflexion/d'investissement, on est davantage prêt à se creuser la tête pour trouver la solution.
Et je rejoins ce que dit ilhytia : C'est EXACTEMENT ça !!!
Quand quelque chose me résiste, en général je fais une pause, et j'en viens toujours à me dire qu'il y a forcément une explication purement technique ou un arrangement à trouver. Zut, c'est finalement qu'un bout de tissu et une machine, la solution est forcément entre mes doigts et ne dépend que de moi! (a contrario de mon boulot, ou une grande partie du travail repose sur les réactions des gens en face de moi : la couture me paraît donc toujours plus facile à apprivoiser!)
Et si le désaccord entre ma créa et moi dure trop longtemps, je la boude et je tricote : une façon de reporter ma soif de créativité sur autre chose. Mais je ne la laisse jamais totalement tomber, quitte à la transformer du tout au tout. J'aurais une trop grande impression de gâchis, c'est insupportable pour moi!
Ceci dit, je pense que si l'impression de stagnation dure trop longtemps, c'est peut-être qu'il est temps de prendre quelques heures de cours, histoire de se rebooster et d'apprendre de nouvelles choses plus facilement qu'en fouinant sur le net. Même si on y trouve absolument tout, c'est tout de même beaucoup plus parlant de le voir faire par quelqu'un de professionnel, comme le disais MLaure.
j'en arrive à la même conclusion que mlaure et mathilde, aprés des années de couture en autodidacte et trouvant que j'étais arriver à un point où je n'arrivais plus à évoluer.j'ai décider en septembre de prendre des cours de couture, j'ai eu la chance de tomber dans un atelier municipal pas trop cher avec comme professeur une dame qui avait travaillé pour les plus grands couturiers de la capitale.
alors là c'est autre chose, apprendre dans les règles de l'art quel plaisir ! pas de couture en une heure ,faire une veste prends plusieurs scéances , mais les finitions sont impécable.
comme dis mlaure la couture c'est un métier ,il ne faut pas l'oublier ;-)
Moi j'ai un parcoure un peut différent, vu que j'ai étudié la mode et le modélisme, et je détestais, le métier de couturière est très rigide, et ne laisse pas vraiment de place au plaisir et à l'imagination. J'ai vraiment appréciée la couture que quand je le fais pour moi, bien sûre j'ai de bonne basse,mais je croit que le plus important c'est de se faire plaisir et dans mon cas c'est uniquement quand je perd le plaisir de coudre que j'ai mes passages à vide.
Ohh comme je comprends ton désarroi jolie Mag!
Moi aussi je me suis attaquée à une veste Burda avec des empiècements et basques partout, mais j'ai l'avantage de prendre des cours dans une petit association et tout s'éclaire comme par magie à chaque fois que je présente ma difficulté à la douce Laetitia qui m'explique avec toute sa patience que, non, je ne me suis pas attaquée à une pièce trop difficile, mais que, oui, c'est comme ça que l'on avance ...
... et moi qui commence à te connaitre un peu, je sais que tu aimes les choses bien faites et bien finies, mais tant pis, bien sûr que tu seras déçue par certains montages, certaines finitions qui ne conviendront pas mais le zéro défaut ça n'existe pas, l'apprentissage est un art difficile, mais ne te décourage pas, si besoin met ton ouvrage de côté pour un petit moment et fais toi plaisir avec un "facile les doigts dans le nez".
T&N regorge d'idées pour se faire plaisir...
Allez hop à ta MAC...
Bises
Je ne peux pas encore témoigner, je vais pas tarder à commencer les cours et je ne sais absolument rien faire :D
C'est vraiment intéressant toutes ces remarques et ces expériences différentes, les parcours des unes et des autres. Il y a plein de choses à en retenir.
Les degrés d'exigence ne sont pas les mêmes pour toutes. Et ils évoluent plus ou moins pour chacune avec le temps et la pratique.
Le temps consacré à ce loisir importe énormément, on progresse plus vite je crois si on pratique régulièrement, comme pour n'importe quelle discipline.
Et vraiment, ce serait trop simple si on ne ratait jamais rien, ce serait rageant pour les pros !
J'entends bien la remarque de petitkarel, sur la rigidité de la couture avec un grand C. Mais comme le confirme Annie, quand c'est fait dans les règles de l'art, ça change tout.
Et en même temps, l'époque nous autorise à faire des trucs sympas, un peu (bcp) moins conventionnels, et il y a de quoi se faire plaisir.
Alors, bonne couture à toutes.
Allez hop, un petit encouragement perso à Amandine ;-)
Moi en ce moment je suis en pleine progression, mais parfois je suis bloquée par un truc qui m'eneEEEEEEEEEEeRVE : LE VOCABULAIRE!!!!!
Oui, manches ballons, emmanchures americaines,poches italiennes.. et autres termes barbares...tout ca c'est un peu du chinois!!
Je suis sure que je dois bien savoir faire mais jsais pas ce que c'est...
Quelqu'un connait un "dictionnaire illustré de la couture"????
Bon, ben tout pareil, j'ai aussi de gros passages à vide, c'est normal, c'est ensuite qu'on peut avancer ou progresser.
En fait il faut choisir entre aller vite et faire bien, c'est un métier comme l'ont souligné les autres cousettes et ça prend forcément plus de temps à une amatrice pour arriver au même résultat. Et puis c'est pénible de faire dans les règles de l'art, c'est plus facile de suivre le côté obscur de l'ourlet roulotté.
Mais ça vaut le coup de s'accrocher puisqu'on garde le vêtement très longtemps. Il m'arrive de rater, si au bout du 2ème décousage ça marche pas, je jette, pas d'acharnement thérapeutique, et je fais autre chose. J'ai eu un creux couture de 3 mois au printemps dernier et je me suis demandé si j'allais continuer à coudre. Mais en fait il faut garder à l'esprit que ce n'est qu'un loisir.
Je suis tout à fait d'accord avec toi, la Noueuse, d'aiguillette, quand tu dis "il faut choisir entre aller vite et faire bien". J'ai entendu une fois cette maxime sur la couture: Les 3 qualités d'un projet couture sont qu'il soit bien fait, rapide et bon marché. Ces qualités peuvent aller par 2, mais on ne peut jamais avoir les 3 à la fois. On pourra avoir un projet bien fait et bon marché, mais ça prendra du temps. Un projet rapide et bon marché sera rarement bien fait, et un projet rapide et bien fait coûte souvent plus cher... J'ai toujours cette idée en tête lorsque je me lance dans un projet, et ça aide à avoir des exigences réalistes!
je suis des cours de couture en débutant à rien, je n avais jamais cousu un point de ma vie et je suis passée par ces stades d euphorie et de découragement . je préfère coudre en groupe , seule chez moi, j ose peu me lancer;
en septembre , je vais débuter une deuxième année où l on va apprendre à modifier ses patrons de base et acquérir plus d indépendance
et c est vrai , c est exactement comme le permis de conduire que j ai passé il y a peu de temps et auquel j ai failli renoncer plus d une fois
mais quand on se découvre une passion il faut toujours s accrocher